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"Une très mauvaise décision": le coup de gueule de Jimmy Gressier contre les minimas de la fédération française pour les Mondiaux

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L'actuel détenteur du record d'Europe du 5.000m et du record de France du 10.000m, Jimmy Gressier, n'a pas été tendre dans le "Super Moscato Show" sur RMC envers le choix très contesté de la Fédération française d'athlétisme.

Le discours de la Fédération jugé "contradictoire". À moins de sept mois des prochains championnats du monde d'athlétisme à Tokyo (13-21 septembre), la Fédération française d'athlétisme (FFA) a dévoilé les modalités de sélection des athlètes avec des minimas drastiquement durcis.

Ces derniers sont parfois bien plus élevés que ceux de World Athletics (la fédération internationale, NDLR). "Nous avons fait le choix d'établir des minimas fondés sur le top 12 mondial à trois par pays entre 2021 et 2024", avait justifié le directeur de la haute performance Romain Barras dans un communiqué.

Dans les faits, une athlète comme Manon Trapp, qui a battu ce week-end à Séville le record de France du marathon, se trouve à seulement 8 secondes des minimas de World Athletics, mais à 2min30 de ceux imposés par la FFA. "Une aberration totale", selon Jimmy Gressier, invité ce mardi sur RMC dans le "Super Moscato Show".

Gagner de l'"expérience" lors des grandes compétitions

Même si la Fédération n'exclut pas de "repêcher" certains athlètes au cas par cas, même l'actuel détenteur du record d'Europe du 5.000m et du record de France du 10.000m devra quasiment réaliser ses meilleures performances pour faire partie du voyage à Tokyo.

"C'est une très mauvaise décision parce qu'on veut qu'on fasse des résultats, on prépare déjà Los Angeles 2028 et on met des minimas de plus en plus forts qui vont restreindre le nombre d'athlètes qu'on va envoyer dans les grands championnats, alors que c'est dans les grands championnats qu'on fait notre expérience et qu'on passe des caps", a déploré Jimmy Gressier.

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Celui qui a battu mi-février le record d'Europe du 5.000m en salle y a également vu une incompatibilité entre baisse budgétaire et ambitions sportives. "Aujourd'hui, on nous dit aussi qu'il y a moins de budget, donc on veut moins aider les athlètes et les encadrants qui les accompagnent et on veut qu'ils fassent de plus en plus de résultats", a-t-il expliqué. Et de conclure: "C'est assez contradictoire."

T.P.