A l’assaut de Monza

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Jenson Button (6 victoires, Brawn GP)
Avec la proposition d’avant saison de la FIA de remettre le titre au pilote ayant remporté le plus de Grand Prix, Button aurait pu décrocher le titre dès ce GP Monza si Sebastian Vettel ne s’était pas imposé. Mais le barème de points lui donne une avance de 16 points sur son coéquipier Barrichello, qui compte 5 victoires de moins que lui ; une marge qu’il doit maintenant gérer pour les cinq dernières manches de la saison. Semblant de plus en plus sous pression depuis deux courses, au cours desquelles il a commencé à s’interroger sur sa capacité à rester au commandement du championnat au soir de la dernière manche, Button paraît fébrile et doit affirmer son statut de leader, en décrochant au minimum un podium.
Sebastian Vettel (2 victoires, RedBull)
Le jeune pilote RedBull a signé son tout premier succès en GP et est devenu le plus jeune pilote victorieux en GP de l’histoire ici même, sous la pluie, il y a un an. Sur une piste qui convient en théorie bien à sa machine, Vettel a cependant un désavantage de taille : la faiblesse apparente de son moteur, très sollicité en Italie, où les vitesses de pointe sont les plus importantes de la saison. N’ayant plus grand-chose à perdre s’il veut coiffer la couronne en fin de saison, on peut s’attendre à voir un Vettel très agressif à Monza.
Mark Webber (1 victoire, RedBull)
L’Australien de RedBull a signé cette saison le seul et unique succès de sa déjà longue carrière, mais donne le sentiment d’avoir passé un cap psychologique lui permettant de rééditer cette performance. Plus serein que Vettel en dépit de récents GP décevants, il se bat lui aussi pour le titre pilotes. Ce GP de Monza sera crucial dans l’équipe RedBull si l’un des deux prétendants prend un gros ascendant mathématique sur le second.
Rubens Barrichello (1 victoire, Brawn GP)
Le pilote le plus expérimenté de l’histoire de la F1 a plus faim que jamais, et croit en ses chances de recoller avec son coéquipier Button pour une fin de saison fratricide. Le Brésilien est convaincu qu’il peut devenir Champion du Monde, un exploit qu’il n’a jamais pu atteindre avec une Ferrari dominatrice pendant de nombreuses saisons. Barrichello compte sur la fiabilité de sa machine, qui n’a montré de faiblesses qu’au cours des derniers tours du dernier GP, à Spa, pour recoller avec son chef de file et rouvrir totalement la course au championnat avant la tournée extra-européenne.
Lewis Hamilton (1 victoire, McLaren)
Avec les gros progrès techniques introduits sur une McLaren presque nouvelle, Hamilton a laissé penser qu’il pourrait être l’un des arbitres de cette fin de saison, en s’invitant régulièrement comme un candidat à la victoire ou au podium. Cependant, sa machine, équipée du KERS, trouve un avantage sur la concurrence plus net sur les circuits à forts appuis…Monza étant la piste en nécessitant le moins.
Kimi Räikkönen (1 victoire, Ferrari)
Dernier vainqueur en date, à Spa, le Finlandais a rassuré au sujet de sa capacité à remonter sur la plus haute marche du podium, et par la même occasion, sur son implication. Tandis que l’on murmure que son remplacement chez Ferrari par Fernando Alonso pourrait être annoncé ce week-end devant les inconditionnels tifosis, Räikkönen met cependant en garde : la F60 ne bénéficiera plus de développements majeurs, les ressources de l’équipe étant déjà placées sur la monoplace de la saison prochaine. L’objectif est de conserver la troisième place au Championnat Constructeurs.