A un point de la légende

Sebastian Vettel - -
Sur le sinueux circuit de Suzuka, les plus grands pilotes sont entrés dans l’histoire de la F1. L’impétueux Ayrton Senna (1988, 1990, 1991), le « Professeur » Alain Prost (1989), le flegmatique Damon Hill (1996) ou encore le « Cannibale » Michael Schumacher (2000, 2003), ont tous été sacrés champions du monde, au moins une fois, en terre nippone. Cette fois-ci, c’est au tour du prodige Sebastian Vettel d’entrer dans la légende de son sport.
Dimanche, celui qui s’élancera en première ligne (12e pole position de la saison pour l’Allemand) n’a besoin que d’un seul petit point pour devenir le plus jeune double champion du monde de l’histoire de la Formule 1. A 24 ans, « Baby Schumi » garde les pieds sur terre alors qu’un deuxième sacre lui tend les bras. « Vraiment, je ne suis pas concentré sur le fait de gagner ou pas ce fameux point, insiste-t-il. D’ailleurs, j’ai compris ce week-end que même sans faire de grosses fautes, on pouvait perdre bêtement, en n’étant pas concentré à 100%, le contrôle de la voiture ».
Button doit gagner sinon...
Vendredi, lors de la deuxième séance d’essais libres, le pilote Red Bull a payé pour le savoir après une surprenante sortie de piste. « Ici, c’est une course très longue, un tracé vraiment exigeant, précise-t-il. Je préfère donc me concentrer uniquement sur la course. Même si aujourd’hui, lors de ces qualifications, je me suis régalé. Et puis, c’est bien car il était crucial de remettre tout à plat afin d’obtenir le meilleur de la voiture en vue du Grand Prix ».
Avec une avance confortable de 125 points sur son dauphin, Jenson Button, Sebastian Vettel peut – évidemment – voir venir. Pour décrocher cette précieuse unité dont il a besoin pour toucher le Graal, l’Allemand doit terminer dans les dix premières places. S’il n’y parvient pas, Vettel devra seulement espérer que Jenson Button (McLaren) ne remporte pas ce Grand Prix du Japon. Un scénario hautement improbable pour tous les observateurs de F1. « Il n’y a aucun doute que Sebastian Vettel ne devienne pas une seconde fois champion du monde », glisse le directeur technique de l'écurie Red Bull, Adrian Newey. Difficile de dire le contraire tant son pilote semble évoluer cette saison sur une autre planète.