Alonso croise les doigts

Alonso devra éviter quelques écueils pour décrocher son 3e titre - -
Casse moteur interdite
Les moteurs de Ferrari vont-ils tenir ? C’est la grande question qui préoccupe les mécaniciens de la Scuderia depuis que Fernando Alonso a utilisé son quota de huit blocs neufs autorisés dans la saison par le nouveau règlement de la FIA. Depuis Suzuka, l’Espagnol roule avec un moteur qu ia déjà servi. Une panne et le vainqueur en Corée devrait utiliser un 9e moteur ce qui lui coûterait dix places sur la grille du Grand Prix du Brésil ou d’Abou Dhabi… Un scénario qui réduirait sensiblement ses espoirs d’un troisième titre. « Si nous avons des problèmes de fiabilité, cela serait traumatisant, déclarait Stefano Domenicali avant la Corée, car, alors il serait presque impossible de rattraper les points nécessaires face à Red Bull et McLaren. On ne peut pas se permettre la moindre erreur, sinon c’est fini. »
Des adversaires dos au mur
Avec 11 points d’avance sur Mark Webber (Red Bull), 21 sur Lewis Hamilton (McLaren) et 25 sur Sebastian Vettel (Red Bull), Fernando Alonso n’est mathématiquement pas à l’abri d’un retour de ses concurrents. La malchance de l’Allemand, victime d’une casse moteur au 45e tour alors qu’il menait la course, démontre que la concurrence n’a pas baissé la garde, et que la cinquième victoire de l’Espagnol est aussi le fruit de la chance. « Si j’avais fini la course j’aurais ramené 25 points, a déclaré Vettel. La course pour le titre n’est pas terminée, nous ferons les comptes à Abou Dhabi. » « C’est le dernier cadeau qu’on fait à Alonso, affirme le patron des Red Bull Christian Horner. On a joué de malchance mais on est toujours en course pour le championnat des pilotes. »
Interlagos favorable aux Red Bull
Autant le nouveau circuit de Yeongam présentait des caractéristiques égalisant les chances pour chaque écurie, autant Interlagos devrait faire la part belle aux monoplaces de Webber et Vettel. « Avec ces grandes courbes rapides, le Brésil est taillé pour les Red Bull », explique l’ancien pilote Patrick Tambay. Les deux pilotes de la marque au Taureau ailé n’auront plus le droit à l’erreur s’ils veulent garder une chance de remporter le titre. D’autant que la dernière manche à Abou Dhabi s’annonce très indécise, « du 50-50 entre Red Bull et Ferrari » annonce Tambay.