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Alors, c’est dur un Grand Prix la nuit ?

Le tracé du Grand Prix de Singapour

Le tracé du Grand Prix de Singapour - -

Alors que la bataille pour le titre mondial fait rage, les pilotes abordent le vénéneux tracé de Singapour, le seul Grand-Prix nocturne de la saison. Un délice à la fois sucré et difficile à avaler pour les pilotes, qui racontent cette expérience unique.

Attention au décalage
Pour capter les spectateurs européens, principal public de la F1, la course aura lieu à 20 heures à Singapour dimanche. Il sera 14 heures en France, l’heure habituelle des Grands-Prix dans la Vieille Europe. Même posés au bout du monde dans la moiteur de Singapour, les pilotes recréent la même routine qu’ils ont chaque week-end en Europe : « Je me couche à 5 heures du matin et je me lève à 14h30. Ce n’est pas un problème mais c’est drôle de vivre la nuit », décrit Nico Rosberg (Mercedes). Lui comme les autres est obligé de mettre en place toute une stratégie pour se reposer mais ce n’est pas un réel problème, selon Robert Kubica : « On ne ressent pas vraiment la différence par rapport à un autre week-end de course. Mais cela parait un peu étrange lorsqu’on revient à un emploi du temps normal. »

Attention au circuit
Avec ses 23 virages, le circuit de Singapour ne laisse pas le temps aux pilotes de jouer les papillons pour aller se coller aux lumières de la nuit asiatique. C’est « virage, virage, virage », résume Lewis Hamilton (McLaren). Michael Schumacher, qui a pris sa retraite en 2007, a découvert ce tracé lancé en 2008 grâce à quelques tours de… scooter : « Il faut comprendre la physionomie de la piste et savoir où tourner et à quel moment », confie-t-il. Robert Kubica pense que « c’est une des courses les plus difficiles. On se bat constamment avec la voiture. Le seul endroit où on peut souffler un peu, c’est sur la ligne d’arrivée et de départ ».

Attention à la pluie
Les 1500 lampadaires disposés autour du circuit ne seront pas de trop pour éclairer la lutte fratricide au championnat. Singapour, lieux d’intrigues et de retournements. En 2008, c’était le fameux « crashgate ». Même si cette épreuve de nuit est unique dans le calendrier, les pilotes s’accordent à dire que ce n’est pas plus compliqué qu’en début d’après-midi. En effet, la piste est éclairée comme en plein jour : « C’est intéressant mais ce n’est pas un problème particulier », avance Schumacher. « Il n’y aura pas de gros problème », assure Mark Webber (Red Bull). Une seule inconnue : la pluie, attendue, et sa réverbération avec l’éclairage. « C’est une des choses que j’aimerais le plus tester », rigole Webber, pas stressé pour deux sous. On en reparle dimanche à l’heure du souper ?

M.M. avec Antoine Arlot à Singapour