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Briatore : « Nous sommes des victimes »

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Le directeur de Renault F1 a confirmé aujourd'hui que le constructeur a porté plainte contre son ancien pilote Nelson Piquet JR et son entourage, mais estime que l’image de Renault est d’ores et déjà écornée.

Flavio, oui ou non avez-vous demandé à Nelson Piquet Jr de sortir du circuit à Singapour en 2008 ?
Je ne veux pas répondre à ça par respect pour le rendez-vous qu’on va avoir devant le Conseil Mondial. Tout le monde va avoir les documents et se rendre compte. Je trouve dommage qu’il y ait eu cette fuite et que nous n’ayons pas eu la possibilité de défendre notre position à ce moment-là. Mais on va le faire devant le Conseil Mondial.

Quelle est votre position sur cette affaire ?
On n’est absolument pas content de tout ce qui est sorti. On ne veut rien dire là-dessus. Nous réservons nos preuves et notre défense pour notre audience devant le Conseil Mondial. Il est sorti sur la place publique des choses privées et qui ne présentent les arguments que d’un seul côté. Tout ce que je peux dire, c’est que Renault et moi-même avons déposé une plainte pour chantage devant le Parquet de Paris concernant les deux Piquet (père et fils).

Pourquoi la famille Piquet vous attaque-t-elle ?
Il (Nelson Jr) m’a déjà attaqué dans tous les journaux du monde et je n’ai rien dit. Tout ce que j’ai cherché, c’est à le rendre performant pour l’équipe, mais il n’y est jamais arrivé. Il a dit n’importe quoi sur l'équipe, sur moi, sur le fait que sa voiture n’était pas la même (que celle Fernando Alonso). On n’a jamais répondu à ça non plus. On l’a toujours mis dans les conditions propices aux résultats. Conduire avec Alonso n’est pas facile mais on a toujours cherché à l’aider. On a pris un médecin pour gérer sa fragilité.

Quel que soit le résultat, est-ce que l’image de Renault n’est pas déjà écornée ?
Avec ce qui est sorti aujourd’hui, les dégâts sont déjà là. Quand tout ça se retrouve dans les médias, tu ne peux rien faire. La FIA nous avait demandé de ne pas faire de commentaires. On doit penser à l’équipe mais surtout à ceux qui travaillent pour elle. Ce n’est pas juste de criminaliser une équipe avant qu’elle n'ait été condamné.

Avez-vous un doute sur l’impartialité du jugement ?
Je pense et j’espère qu’il le sera car nous sommes victimes de cette situation.

La rédaction - Guillaume Navarro à Monza