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Button le fidèle

Jenson Button doit se féliciter de son choix osé. Lorsque Honda a annoncé en décembre dernier son retrait de la F1, le Britannique a décidé de ne faire qu’un avec son équipe en scellant son destin à celui du possible repreneur. Un choix risqué, à un stade avancé de sa carrière.

Un porte-parole de l’équipe explique que Button avait « en théorie » d’autres options mieux payées, mais qu’il avait décidé de renoncer à « 50% de son salaire » conclu avec Honda pour pouvoir poursuivre avec Brawn Grand Prix. Ce dernier ne précise pas si ces options se trouvaient en F1. Chez Toro Rosso, où le baquet de Bourdais est longtemps resté en suspend, on affirme qu’il n’y a jamais eu de contacts entre le management de Button et l’équipe.

Button avait été l’une des voix les plus vives pour faire venir Ross Brawn chez Honda, homme avec lequel il voulait collaborer et redresser l’équipe. « Après avoir travaillé si dur sur cette saison 2008 difficile, il était déterminé à montrer son implication et sa solidarité pour l’équipe. Il ne voulait pas quitter une équipe dans laquelle il croit si fort », a avoué le porte-parole. « Il y avait d’autres options, mais il m’a dit qu’il n’y a pas que l’argent qui compte. »

Ce n’est pas la première fois dans sa carrière que Jenson Button se trouve dans une écurie dans le creux de la vague. Lorsque Benetton Renault éprouvait le moteur à 111° avant qu’il ne rejoigne Bar Honda en 2003, Button avait déjà démontré sa solidité et son implication, en dépit d’une trajectoire et d’une cote qui lui auraient permis de fuir ses responsabilités.

La rédaction - Guillaume Navarro