Button refait surface

Jenson Button (McLaren) a idéalement lancé sa deuxième partie de saison en décrochant sa première pole positon depuis 2009 lors des qualifications du GP de Belgique. Romain Grosjean (Lotus) garde espoir, malgré sa 8e place sur la grille.

Button revient aux affaires
On attendait Fernando Alonso (Ferrari), Kimi Räikkönen (Lotus) ou encore Sebastian Vettel (Red Bull), mais le circuit de Spa-Francorchamps a finalement offert tout l’inverse. Intouchable ce samedi sur le « toboggan des Ardennes » en 1’47’’573, Jenson Button (McLaren) revient aux affaires en signant sa première pole position depuis le 24 mai 2009 à Monaco, où il s’était imposé… Champion du monde en 2009 avec Brawn GP, le Britannique peinait à retrouver le devant de la scène, surtout sur les séances de qualifications. « Au cours des dernières années, les qualifications n’ont pas été de ce niveau-là pour moi, regrette-t-il. Il y a 12 ans, ici, pour ma première qualification, je me suis classé 3e. Signer la pole à Spa signifie beaucoup pour moi. »

Kobayashi et Maldonado surprennent
Derrière le retour fracassant de Jenson Button, les favoris ont eu du mal à se mettre dans le bon wagon. Ce qui n’a pas échappé aux « jeunes » Kamui Kobayashi (25 ans) et Pastor Maldonado (27 ans). Quatrième à Hockenheim, le Japonais a surpris son monde en accompagnant le Britannique sur la première ligne (2e, en 1'47’’871), le meilleur résultat de sa carrière. Meilleur temps de la Q1, Maldonado a échoué à 22 millièmes de la 2e place (3e, en 1’47’’893). Mais pour avoir gêné Nico Hülkenberg, le pilote Williams est finalement rétrogradé à la sixième place. Dimanche, il ne faudra quand même pas oublier un « vieux », Michael Schumacher, qui fêtera le 300e Grand Prix de sa longue carrière. Alors qu’il s’élancera de la 13e place, le septuple champion du monde allemand connaît la recette des remontées « héroïques ». La saison dernière, il avait signé une belle 5e place après être parti du 24e rang.

Alonso s’en sort bien, Vettel déçoit 
Large leader du championnat du monde avec trois victoires au compteur, Fernando Alonso ne va certainement pas faire la fine bouche. En partant de la 5e place, le double champion du monde (2005, 2006) se frotte les mains en voyant caler ses principaux concurrents pour le titre (Webber, Hamilton et Vettel). « En général, en pole, on voit plutôt Vettel, Hamilton ou d’autres adversaires pour le titre, explique-t-il. Là, ils sont derrière moi, excepté Räikkönen. C’est donc un bon samedi. Maintenant il faut finir le travail dimanche. » Comme au Grand Prix de Chine, le double champion du monde en titre Sebastian Vettel est passé complètement à côté de sa séance de qualifications. Le pilote Red Bull n’a signé que le 11e temps mais profite de la rétrogradation de son coéquipier, Mark Webber (12e), pour grimper au 10e rang. Un moindre mal…

Grosjean en demi-teinte
Convaincant troisième du Grand Prix de Hongrie avant la coupure estivale, Romain Grosjean était forcément attendu au moment d’attaquer cette rentrée de F1. Seulement huitième sur la grille, le pilote français perd une nouvelle fois du terrain sur son coéquipier chez Lotus, Kimi Räikkönen, qui se classe troisième. Mais le champion du monde en titre de GP2 ne perd pas forcément confiance. « Pour être honnête, c’est une qualification un peu difficile, reconnaît Grosjean. Mais il y a de grandes chances de dépassement. Il ne manque pas grand-chose par rapport aux autres : trois dixièmes par rapport à Kimi, qui est troisième sur la grille. Il y a différentes stratégies qui sont ouvertes, donc on peut jouer un bon coup. » Perspective d’un nouveau doublé Lotus ?

Alexandre Mispelon avec A.A