RMC Sport

Ça roule pour les Bleus

Romain Grosjean

Romain Grosjean - -

A Jerez où se déroulent actuellement les premiers essais officiels de la saison, trois Français découvrent leur monoplace et, pour deux d’entre eux, l’atmosphère de la discipline reine. Ambiance.

Romain Grosjean compare cette semaine andalouse à « une rentrée des classes ». Avec sept Grand Prix au compteur en 2009, le pilote Lotus fait figure de vieux briscard aux côtés des novices tricolores qui l’accompagnent à Jerez, Jean-Eric Vergne et Jules Bianchi. Ce dernier est le seul à ne pas être titulaire (Force India) tandis que Charles Pic (Marussia) attend la livraison de son nouveau jouet. Il ne roulera pas avant la deuxième session programmée à Barcelone, du 21 au 24 février. Ses trois compatriotes ont, eux, rejoint la douce Andalousie (15°C). Et la découverte du grand monde ne terrorise pas la jeune armada tricolore : « Ça reste une voiture avec quatre roues et il faut aller le plus vite possible », relativise Vergne (Toro Rosso).

Lundi, néanmoins, lors de la présentation de sa monoplace, il s’est aperçu qu’il avait changé de dimension, lui qui pilotait encore une Formule Renault 3.5 il y a quelques mois. « Oui, je découvre cet univers de la F1. Ça ne me détache pas de mon travail. Mais tous ces journalistes, ça fait quelque chose », glisse-t-il avant d’effectuer ses premiers tours de roues et de circuit jeudi matin. Il roulera en même temps que Romain Grosjean. A l’expérience, le Franco-Suisse sait à quoi s’attendre pour ce premier contact avec la piste : « Mon but lors de ces essais et de me remettre dans le bain. La nuque va faire mal le premier soir, les ingénieurs apporteront des modifications… Mais il n’y a pas de stress particulier, juste une belle excitation de sortir la voiture. »

La France, seconde nation la plus representée

Le troisième Français présent à Jerez, Jules Bianchi, ne sera lui que remplaçant cette saison, en attendant mieux. « C’est une saison très importante pour engranger de l’expérience sur une F1 et trouver une place l’année d’après », argumente-t-il. Mais il conforte une nouvelle impression laissée à l’habitué du paddock : on y voit du bleu, du blanc et du rouge comme jamais auparavant. La France est même devenue le second pays le plus représenté après l’Allemagne (5 pilotes). « C’est une belle chose pour la France et j’espère qu’on arrivera à créer un engouement populaire. J’espère aussi que je ferai résonner la Marseillaise dans un avenir pas très lointain », sourit Grosjean. Peut-être pas dès le 18 mars à Melbourne pour l’ouverture de la saison, mais l’espoir de voir du Bleu sur un podium de F1 n’a pas été aussi grand depuis si longtemps que tous les rêves sont permis. 

S.B. avec A.A (à Jerez)