Coup de chaud chez Brawn

Au soir de sa sixième place au Grand Prix de Grande-Bretagne, Jenson Button déclarait que sa Brawn ne « fonctionnait pas ». Un vrai scoop tant la qualité de la monoplace bâtie par Ross Brawn avait été vantée dans tout le paddock depuis le début de la saison. 5 victoires lors des 7 premières courses pour Button, un quasi sans faute qui se solde par les deux premières places aux championnats pilote et constructeur. Mais voilà, l’état de grâce est bel est bien fini. L’espace de deux courses, les Red Bull de Mark Webber et surtout Sebastian Vettel ont poussé Button hors du podium. L’avance du Britannique sur Vettel est passé de 32 à 21 points en quinze jours et celle du championnat constructeurs de 39,5 à 19,5: « il n’y a pas de faiblesses chez nous, il faut continuer » selon Christian Horner, le patron de l’écurie Red Bull. En plus, la Red Bull a reçu de nouvelles évolutions aérodynamiques ont été récemment livrées. « Les deux dernières courses ont été frustrantes, nos adversaires ont fait un pas en avant mais on n’est pas devenu mauvais en deux Grands Prix » explique Ross Brawn. L’heure est à l’optimisme de façade. Plusieurs indices laissent penser que l’édifice se lézarde. Premièrement, les monoplaces sont moins rapides en piste. Cela se vérifie en course mais aussi en qualification où Button n’est plus le chasseur de pole du début de saison. Plus grave peut-être, c’est en coulisse que ça grogne. Rubens Barrichello, 281 départs en F1, fait sérieusement la tronche. Le Brésilien s’estime lésé par son écurie et n’hésite pas à dézinguer à tout-va : « Brawn a montré comment perdre une course. Si on continue comme ça on va perdre les deux championnats. Après le Grand Prix, je pensais juste à prendre un avion et à rentrer chez moi car je ne voulais parler à personne de l’équipe. » Barrichello n’a pas aimé qu’il fasse trois arrêts aux stands alors que les quatre premiers n’en n’ont fait que deux. Ross Brawn a excusé son pilote. La crise couve. Sous l’ardent soleil hongrois, les Brawn peuvent faire taire les détracteurs mais attention à ne pas attraper un mauvais coup de soleil.