F1: un Grand Prix de France à Nice est à l'étude

L'information est révélée par Stefano Domenicali, le grand patron de la Formule 1. Dans les colonnes de L'Équipe, vendredi, le directeur général exécutif de la discipline révèle que la ville de Nice est intéressée pour accueillir le Grand Prix de France, actuellement organisé au Castellet (Var). Le dirigeant précise même être enchanté par cette proposition.
"Vous n'êtes sans doute pas au courant, mais il y a un projet incroyable avec Nice, qui veut un Grand Prix, dit Stefano Domenicali. C'est génial, parce que cela prouve que d'autres destinations dans votre pays s'intéressent à la F1. Nous allons nous pencher sur les dossiers et les étudier attentivement. Il y a d'autres choses qui pourraient arriver très prochainement. Tout ce que je peux vous dire, c'est que d'ici à fin juillet vous en saurez plus sur le futur de votre Grand Prix".
"Il est agréable de faire envie plutôt que pitié"
Christian Estrosi, maire de la ville et président de l'actuel GP de France, ne dément pas. Cité par Nice-Matin, l'élu Horizons déclare: "Décidément, ces derniers temps Nice est au centre de tous les intérêts comme destination d'organisation des plus prestigieux événements sportifs. Un jour on parle de l'arrivée du Tour de France, un autre de l'accueil du GP de France de F1. (...) Il est agréable de faire envie plutôt que pitié".
En fin de contrat cette année avec la F1, le GP de France au Castellet pourrait bien disparaître du calendrier en 2023. De retour en 2018 après dix ans d'absence, l'événement peine à convaincre les décideurs. La faute au spectacle décevant proposé sur la piste du circuit Paul-Ricard au cours des trois éditions organisées jusqu'à présent (la course ne s'était pas déroulée en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19). Aussi, l'Hexagone est concurrencé par les GP au Moyen-Orient et aux États-Unis, beaucoup plus rémunérateurs pour la F1 (l'Arabie saoudite débourse 55 millions de dollars par an).
La piste de l'alternance avec une autre course
Au mois de mai, Christian Estrosi exprimait la possibilité que le Grand Prix de France soit organisé tous les deux ans, en alternance avec une autre course. Il disait alors avoir la confiance du gouvernement français et du patron de la F1. "Historiquement, la France est une nation importante du sport auto", glisse d'ailleurs Stefano Domenicali auprès de L'Équipe.
Nice n'a jamais accueilli de GP de F1. Alain Prost et Nico Hülkenberg en 2018 et Daniel Ricciardo en 2019 avaient conduit des monoplaces à proximité de la Promenade des Anglais, dans le cadre de démonstrations en marge du GP de France.