F1 : Vettel, le triplé et le pouvoir

Sebastian Vettel - -
Impensable il y a quelques semaines encore, la passation de pouvoir en tête du championnat du monde des pilotes a eu lieu ce dimanche, en Corée du Sud. Le 9 septembre dernier, Sébastian Vettel était contraint à l’abandon en Italie et voyait son rival Fernando Alonso s’envoler au classement avec 39 points d’avance à six courses du terme de la saison. Un gouffre. L’Espagnol se dirigeait tranquillement vers le titre – pensait-on alors – et la seule interrogation devait être le nom de son dauphin, Hamilton, Vettel et Räikkönen se tenant à l’époque dans un mouchoir de poche.
C’était sans compter sur la fin de saison en boulet de canon du double champion du monde. Victoire à Singapour. Victoire au Japon. Victoire en Corée. Un triptyque magistral qui lui a permis de combler ce retard qui paraissait abyssal et de devancer désormais Alonso de six points. Le pilote Red Bull, dont la voiture se montre plus fiable que jamais, semble intouchable et se retrouve en bonne position pour réaliser la passe de trois, après ses sacres de 2010 et 2011.
Alonso : « Ça promet pour la fin de saison »
Mais s’il y a bien une chose que cette saison rocambolesque nous a enseigné, c’est qu’il ne faut pas tirer de conclusion hâtive. Fernando Alonso est d’ailleurs loin de s’avouer vaincu. « Nous devons être heureux de notre performance, estime le pilote Ferrari. Nous sommes 3e et 4e (Felipe Massa) juste derrière les Red Bull qui sont très difficiles à battre. C’est un bon jour pour l’équipe. Nous dépassons McLaren au championnat du monde des constructeurs. C’est la preuve que nous sommes dans la bonne direction. Il nous manque juste la dernière marche pour battre les Red Bull et ça promet pour la fin de la saison. »
Du côté de Sebastian Vettel, on ne s’emballe pas non plus. « C’est difficile de dire comment vont se dérouler les prochaines courses, explique l’Allemand. On sent les Ferrari très compétitives. Il va falloir que nous donnions le meilleur de nous-mêmes. » Les paris sont ouverts. Pour mémoire, en 2010, l’Allemand avait coiffé Alonso sur le fil, en refaisant ses 25 points de retard grâce à deux victoires lors des deux derniers Grands Prix. En matière de remontée, le double champion du monde n’en est donc pas à son coup d’essai. Faites vos jeux !