FIA : craquera, craquera pas ?

Avec son annonce officielle d’hier, l’objectif de Ferrari était de tirer publiquement la sonnette d’alarme et de responsabiliser la Fédération Internationale Automobile (FIA) face à ses décisions radicales ; les changements de règlements, menant à une discipline où tout le monde ne suit plus les mêmes standards, ainsi que le flou régnant sur le futur mode de gestion de la F1 (dictature ou démocratie participative ?) inquiète la plus symbolique des écuries de F1.
La Scuderia a donc décidé d’utiliser son image afin de peser politiquement de tout son poids dans la balance. Pas question de voir en 2010 une F1 « business » face à une « classe éco ». Néanmoins, la F1 étant depuis 60 ans la vitrine technologique et glamour des artisans Italiens pour ses modèles de série prestigieux, nombreux sont ceux, Bernie Ecclestone en tête, à ne pas s’alarmer de cet incendie allumé par les Rouges : Les dirigeants de Ferrari ne sont pas stupides. Ils ne veulent pas quitter la F1, et nous ne voulons pas qu’ils la quittent. Du coup, nous allons trouver une solution, même si c’est compliqué ». Le Grand argentier de la F1 appuie son argumentation sur le fait que de telles menaces ont déjà été proférées par le passé, sans que l’écurie ne mette sa menace à exécution.
Ecclestone devra tout de même considérer la situation sérieusement. Ferrari n’est pas la seule écurie dissidente. RedBull et Toro Rosso ont également annoncé hier leur désapprobation de la règlementation 2010, et l’on sait Toyota, BMW et McLaren également réfractaires aux décisions prises unilatéralement par la FIA depuis le début de l’année. Renault F1 est attendu aujourd’hui pour clarifier sa position, qui devrait être alignée sur celle de Ferrari.