GP d’Abu Dhabi : le grand numéro de Vettel

Sebastian Vettel - -
Au moment de couper de la ligne, l’impavide finlandais Kimi Räikkönen s’est contenté d’un cri et d’un message épuré à l’extrême adressé à son équipe : « Merci les gars, bon boulot ». Champion du monde en 2007, le pilote Lotus a profité de l’abandon de Lewis Hamilton au 21e tour pour signer à Abu Dhabi la 19e victoire de sa carrière, sa première de la saison. A ses côtés sur le podium, Fernando Alonso (2e) et Sebastian Vettel (3e) ont écrit une nouvelle page d’histoire du formidable duel qui les oppose dans la quête du titre. A deux courses de la fin du championnat (Etats-Unis le 18 novembre et Brésil le 25), le suspense reste entier pour savoir qui de l’Espagnol ou de l’Allemand intègrera le cercle très fermé des triples champions du monde.
Treize points séparaient les deux hommes au départ de la course. L’écart s’est réduit à dix, toujours en faveur de Vettel. Condamné, à l’issue des qualifications, à s’élancer en dernière position sur la grille de départ pour n’avoir pas pu achever son dernier tour en raison d’une quantité d’essence insuffisante, l’Allemand a réalisé l’une de ces remontées fantastiques qui marquent une carrière. Après une dizaine de tours, le double champion du monde, sur une série de quatre victoires consécutives, avait déjà croqué la moitié de ses adversaires. Dans les derniers virages, Button, 4e ce dimanche, n’a pas résisté à la pression d’un irrésistible Vettel.
Nouvelle désillusion pour Grosjean
Pour la première fois de la saison, Vettel, Alonso et Räikkönen, qui occupent les trois premières places au classement du championnat, montent ensemble sur un podium. Tout sauf un hasard pour l’ancien pilote Patrick Tambay. « Ce sont les plus forts qui se retrouvent à la fin de cette course très difficile, pleine d’incidents, avec beaucoup de difficultés à maintenir la monoplace sur la piste », analysait le consultant RMC Sport. Romain Grosjean, victime d’un accrochage avec un Pérez fautif au 39e tour, ne dira pas le contraire. Obligé à rentrer aux stands dès les premiers tours pour un pneu endommagé, le Français s’était engouffré dans le sillage de Vettel et pointait à la 5e place avant d’être éjecté de la piste. Frustrant, d’autant que le pilote Lotus n’était cette fois en aucun cas responsable.