GP d’Espagne : et si on rebattait les cartes ?

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Les Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg intouchables, la Red Bull de Sebastian Vettel et les Ferrari trop souvent hors du coup, Romain Grosjean et sa Lotus à la traîne, les principaux enseignements des quatre premiers Grands Prix vont-ils voler en éclat avec le début de la saison « européenne », ce dimanche à Barcelone ? Le Grand Prix d’Espagne marque toujours un nouveau départ dans la saison de F1. Les écuries ont en effet bénéficié de trois semaines de travail depuis le Grand Prix de Chine remporté par Lewis Hamilton. Un « confort » facilité par la proximité des usines, toutes basées en Europe, dont 80% en Angleterre.
Mais comment tente-t-on d’améliorer ses performances alors qu’il est interdit de rouler avec les monoplaces ? « Pour moi, il y a eu un peu de simulateur, un peu d’entraînement physique et beaucoup de travail à l’usine », confiait Romain Grosjean jeudi dans le Moscato Show sur RMC. Comme les essais entre les Grands Prix sont très limités (10 jours au total dans la saison, ndlr) et qu’on n’a pas donc pas le droit de rouler, il n’y a que le simulateur, le travail des ingénieurs et les données remontées lors des précédents Grands Prix qui nous permettent de savoir dans quelle direction aller et comment régler la voiture. »
Alonso : « On a besoin de temps »
Reste donc à savoir quelle(s) écurie(s) aura su réaliser les plus gros progrès durant ce premier break. Chez lui à Barcelone, Fernando Alonso ne veut surtout pas s’enflammer malgré sa 3e place à Shanghai. La Ferrari du double champion du monde (2005, 2006) a beaucoup trop déçu depuis le début de la saison pour renverser des montagnes ce week-end. Le visage très fermé dans le paddock, Alonso a d’ailleurs calmé tous les tifosi en marge des essais libres. « C’est vrai que la performance en Chine a boosté l’équipe mais nous ne sommes pas en position d’être satisfaits, assure l’Espagnol. On a débuté avec un déficit sur les autres équipes, notamment Mercedes qui domine avec une bonne marge de manœuvre. Si on veut réduire l’écart, on doit avancer plus vite qu’eux. Et pour être honnête, on a besoin de temps même si, à Barcelone, les caractéristiques du circuit peuvent nous aider un peu. »
Même prudence du côté des Français. Rassuré par l’évolution de sa Lotus, Romain Grosjean (aucun point à ce jour) espère se battre « entre la 10e et la 5e place. » Egalement motorisée par Renault, la Toro Rosso de Jean-Eric Vergne espère, elle aussi, afficher des progrès sur le circuit de Catalogne. « Mais avec Renault, on part d’un peu plus loin que Mercedes, concédait « JEV » il y a quelques jours. Cette coupure peut être un cap mais toutes les équipes vont arriver à Barcelone avec des améliorations. Pas grand-chose ne va changer. On va retrouver les équipes dans le même ordre… mais il peut y avoir des surprises. » On aimerait partager son avis.
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