GP d’Inde : Vettel le sacre du panache

Sebastian Vettel - -
Cela restera sans doute comme l’une des images les plus fortes de sa carrière. Sebastian Vettel vient de passer en tête la ligne d’arrivée du circuit de Buddh. Après une série de donuts (lorsqu’il fait tourner sa voiture sur elle-même), qui coûtera une amende de 25000€ à Red Bull, Vettel sort du baquet. Il se retourne vers à sa monoplace et, genoux sur l’asphalte, se prosterne devant elle. L’Allemand vient de remporter son 4e titre de champion du monde. A 26 ans. Après l’Argentin Juan Manuel Fangio et son compatriote Michael Schumacher, il est le 3e pilote de l’histoire à rafler autant de titres successivement. Il rejoint surtout le Français Alain Prost, sacré en 1985, 1986, 1989 et 1993, dans le cercle ultra confidentiel des plus grands pilotes de l’histoire.
S’il était attendu depuis longtemps, ce sacre du pilote Red Bull reste bluffant. En Inde, l’Allemand qui a signé sa 10e victoire de la saison, la 6e de suite (personne ne l’a battu depuis juillet), a encore montré toute l’étendue de son talent. Et quel panache ! Il pouvait se contenter de la 5e place pour être sacré ? Impossible. Parti en pole position, Vettel, une fois de plus, n’a laissé que des miettes à ses adversaires. Seule la victoire est belle. Un 36e succès acquis grâce à une stratégie payante qui l’a vu s’arrêter aux stands dès le 2e tour.
Vettel : « Une saison phénoménale »
« J’étais très nerveux avant la course mais je le suis tout le temps, a confié le héros à chaud. Mes nuits entre le samedi et le dimanche sont toujours difficiles parce que je pense à la course, aux différents scenarii possibles. Il va s’écouler du temps avant que je comprenne ce qu’il se passe. Mais quand mon ingénieur m’a appelé pour me dire de ranger la voiture dans le parc fermé comme d’habitude, je me suis dit : ‘Non je m’en fiche’. J’avais envie de faire mon petit numéro devant la tribune principale. Je me suis beaucoup amusé. »
Jamais inquiété, Sebastian Vettel, souverain, a donc passé une bonne partie de la course aux commandes, laissant ses adversaires se bagarrer pour les places d’honneur, tandis que son équipier, Mark Webber, pourtant dans le coup pour la victoire, était contraint à l’abandon au 41e tour à la suite d’un problème de boîte de vitesse. Voilà donc comment l’Allemand, extrêmement ému après son triomphe, a glané sa 4e couronne mondiale. « C’est une saison phénoménale, jubile-t-il. L’esprit dans l’équipe est tellement fort qu’il me donne encore plus de puissance. C’est un plaisir de sauter dans la voiture, de conduire et de tout donner pour ces gars-là. Je ne peux pas demander plus. » Sauf peut-être un cinquième titre dans un an…
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