GP de France : Ecclestone va fixer le montant

Bernie Ecclestone a entre les mains l'avenir du GP de France - -
Depuis l'aval donné par le Premier ministre, François Fillon, pour le financement du GP de France (information donnée par RMC Sport le 23 janvier dernier), les choses se sont considérablement accélérées. A quelques semaines du 1er tour de l’élection présidentielle (le 22 avril), le temps presse pour les autorités françaises pour boucler un dossier hautement politique… C'est pour cette raison que la « cellule F1 » mise en place par François Fillon attend avec impatience le document qui déterminera le coût de l’opération. Et du coup, la faisabilité du projet.
Attendu en début de semaine, le courrier n'a toujours pas franchi la Manche. Si rien n'a filtré de l’avancée des contacts, RMC Sport est en mesure d’affirmer que le directeur de l'écurie Lotus, Eric Boullier, un des artisans du projet, a rencontré mercredi à Londres, Bernie Ecclestone, patron de la F1. Un rendez-vous traditionnel d'avant-saison, qui cette fois a pris une autre tournure. Le technicien tricolore a profité de cette rencontre pour faire le point avec le grand argentier de la F1 sur le dossier du GP de France, et tenté de faire accélérer les choses.
L'impatience française semble ne pas être du goût du grand argentier de la F1 qui a pour habitude de fixer lui-même l’échéancier des négociations. D'autant que le projet d'alternance avec le rendez-vous belge de Spa, dont le contrat court encore une saison, lui permet de garder une carte dans sa manche pour les négociations. L’Anglais n’oublie surtout pas que deux autres courses actuellement au calendrier sont toujours incertaines pour les années à venir : Bahrein et Austin (États-Unis). Encore un moyen de peser dans les débats, car si une, voire deux, de ces dates venaient à disparaître, le montant de sa proposition auprès des autorités françaises s’en trouverait modifié. Pour le moment, Ecclestone ne semble donc pas prêt à négocier.
Matignon veut y croire
A l'heure actuelle, la Belgique paye 22,5 M€ par saison pour organiser son GP. Une somme que ni nos voisins, ni la France n’est désormais en mesure de mettre sur la table, même une année sur deux. Les deux parties disposeraient d'une enveloppe maximale d'un peu plus de 15 M€ par course. Si Bernie Ecclestone continue de se montrer gourmand, alors non seulement la France ne reverra pas de GP en F1, mais la Belgique perdra très certainement le sien, déjà au bord de la faillite.
Joint par RMC Sport, le ministre de l'économie de Wallonie, Jean-Claude Marcourt, qui pilote le dossier en Belgique, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet sensible. Mais selon l'un de ses collaborateurs, une avancée significative pourrait avoir lieu en mars. Côté français, on continue d’y croire en travaillant sur le volet financier. Une réunion ministérielle s'est d'ailleurs tenue, ce jeudi matin à Matignon, pour évoquer une nouvelle fois le GIP (Groupement d'Intérêt Public) qui va voir le jour afin de financer le projet.