
GP de Hongrie : la course folle sacre Ricciardo et emporte les Mercedes

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Ricciardo brise (encore) l'hégémonie
Nico Rosberg ou Lewis Hamilton. Depuis le début de saison, le résultat des Grands Prix épousait la trajectoire d’un chassé-croisé entre les deux pilotes Mercedes. Sauf une fois, au Canada, où l’Australien Daniel Ricciardo avait brisé l’hégémonie pour signer le premier succès d’une carrière en F1 qui s’annonce prometteuse. Rebelote en Hongrie, où le pilote Red Bull a su se jouer des différentes stratégies et des embûches d’une course folle, entre météo capricieuse, accidents multiples et sorties de la safety car, pour finir par doubler Fernando Alonso (Ferrari) puis Lewis Hamilton dans les derniers tours. De quoi pousser de grands cris de joie dans sa radio à l’arrivée. Avec ce succès, Ricciardo consolide sa troisième place au championnat et confirme avec éclat qu’il réalise une meilleure saison que son quadruple champion du monde de coéquipier, Sebastian Vettel, septième ce dimanche après un tête-à-queue au 33e tour. « C’était une course folle, s’enthousiasme Ricciardo. Mes deux victoires sont arrivées dans des courses excitantes. C’est sympa, les fans s’en souviendront aussi. On a eu un peu peur au milieu de la course, à cause d’une perte de puissance. J’ai eu peur que ce soit la fin mais on a réglé le problème. Ce qui est bon avec la deuxième victoire, c’est que tu réalises tout de suite après avoir passé la ligne. Je sais ce qui va se passer et j’en profite plus. »
Mercedes sort du top 2, Alonso en profite
Ricciardo avait déjà brisé l’hégémonie de victoires au Canada. Mais les Mercedes avaient pour l’instant toujours placé une monoplace dans le top 2 depuis le début de la saison. Ce n’est pas le cas en Hongrie, où l’autre bonne surprise du jour concerne Fernando Alonso, qui a placé sa Ferrari au deuxième rang. Son meilleur résultat de la saison. Avec un seul podium jusque-là (3e en Chine), l’Espagnol traversait l’exercice 2014 loin du statut auquel peut le faire prétendre son talent. Cette deuxième place fait forcément du bien. « Obtenir un podium est une belle surprise, explique le double champion du monde. On a pris des risques et on a joué pour essayer de décrocher la victoire. On a su saisir les opportunités. Je suis très, très fier de l’équipe et de tout ce qu’elle fait actuellement pour essayer de revenir au niveau. »
Hamilton-Rosberg, la bataille continue
Les départs du fond de grille ? Lewis Hamilton sait gérer, merci pour lui. Après sa remontée de la 20e place au 3e rang le week-end dernier en Allemagne, le Britannique a remis ça. Parti des stands cette fois, il monte encore sur la dernière marche du podium. Sa folle remontée aura même entraîné un nouvel épisode de la guéguerre froide avec son coéquipier Nico Rosberg. Peu avant le 50e tour, l’Allemand se retrouve dans l’échappement du Britannique. Plus rapide car il doit encore s’arrêter, Rosberg pousse. L’écurie Mercedes va alors demander à Lewis d’ouvrir la porte à Nico pour lui permettre d’exploiter au mieux sa vitesse et sa stratégie différente. Refus ferme. « J’ai été choqué que l’équipe me demande de laisser passer Nico, a raconté l’intéressé en conférence de presse. Je savais très bien que si je le laissais passer, il reviendrait encore plus vite sur moi avec ses pneus neufs. » Une analyse très juste. Car après son passage aux stands, Rosberg est revenu en boulet de canon, son écart avec Hamilton fondant de vingt à… une seconde en quelques tours. Le Britannique résistera jusqu’au bout aux assauts. Au championnat, les deux sont désormais séparés de onze points en faveur de Rosberg. Mais ce nouvel « incident » ne va pas pousser Hamilton à croire que son équipe, allemande, ne privilégie pas son coéquipier, allemand lui aussi…
Vergne ramène deux points
Comme depuis le début de saison, les meilleures chances tricolores reposaient sur Jean-Eric Vergne. Huitième sur la grille, le pilote Toro Rosso a profité des accidents de début de course – dont la sortie et l’abandon de Romain Grosjean – pour se faufiler entre les gouttes et aborder le 30e tour en… deuxième place ! Les arrêts aux stands et le niveau de performance des autres pilotes ne lui permettront pas de poursuivre ce rêve fou très longtemps. Mais le Français aura su manœuvrer jusque dans les points et la huitième place finale. Avec onze points, « Jev » occupe le treizième rang du classement pilotes. Pas mal, vu sa monture. « C’était un super Grand Prix, sans erreur, juge Vergne. Je n’ai pas rêvé au podium car je n’ai pas la voiture pour tenir avec les meilleurs jusqu’au bout mais c’était bien de se battre avec tout le monde et de montrer que j’étais là. On est juste un peu trop lent, donc il va falloir travailler dur pour améliorer les performances en course. En tout cas, c’était un bon feeling d’être devant. Ça me donne envie d’y revenir. On a une voiture assez bonne pour aller chercher des points tous les week-ends. C’est l’objectif. »
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