
GP de Monaco : Rosberg, tel père, tel fils !

Nico Rosberg - -
Les poings levés. Le regard rieur. Heureux et fier, au moment de recevoir le trophée du vainqueur des mains du Prince Albert II de Monaco. Dire que Nico Rosberg a savouré le cérémonial qui l’attendait à l’issue de son succès en Principauté ce dimanche est un doux euphémisme. Le pilote Mercedes était aux anges, fort de 78 tours parfaitement maîtrisés, d’un Grand Prix au cours duquel il aura su gérer ses pneus, malgré les trois interventions du safety car, d’une gestion parfaite de sa position de poleman. Et enfin de sa parfaite connaissance du lieu, lui qui vit en Principauté depuis tout petit.
« C’est incroyable ! Monaco c’est chez moi, j’ai grandi ici, je vis ici, je suis allé à l’école ici. Gagner ‘‘à la maison’’ c’est très spécial », s’est félicité le vainqueur du jour à l’issue de la course. A 27 ans, Nico Rosberg n’a remporté que le deuxième Grand Prix de sa carrière mais l’événement est ailleurs. L’Allemand a enrichi l’histoire familiale en inscrivant son nom au palmarès princier 30 ans après son père, Keijo Erik Rosberg, dit « Keke », vainqueur à Monaco en 1983. A l’arrivée, ce sont des poignées de main franches et admiratives de Vettel (2e) et Webber (3e), qui l’auront chasser durant 78 tours sans jamais parvenir à le déstabiliser, malgré un baroud d’honneur de « Baby Schumi » dans les derniers tours de piste.
Un succès sur fond de polémique
Le Rosberg de dimanche était imperturbable. Chez lui, l’Allemand n’a pas tremblé. Il aurait pu, après la spectaculaire sortie de route de Felipe Massa (Ferrari), l’accrochage entre Romain Grosjean (Lotus) et Daniel Ricciardo (Toro Rosso) ou encore en raison des neutralisations de course répétées. Il aurait pu s’inquiéter assez fortement lorsque le Grand Prix connut une demi-heure d’interruption, après l’accident de Pastor Maldonado (Williams), envoyé dans le décor par la Marussia de Max Chilton. Mais solide dès les premiers essais libres, Rosberg l’est resté jusqu’au bout.
Il a été plus que Kimi Räikkönen (Lotus), victime d’une crevaison et rétrogradé finalement à la 10e place, ou que Fernando Alonso (Ferrari), seulement 7e devant un très bon Jean-Eric Vergne (8e), seul rescapé du camp français au volant de sa Toro Rosso. « Tout a été parfait durant le week-end, des qualifications à la course, poursuit Rosberg. Le départ était très serré avec Lewis et Sebastian mais je m’en suis sorti. Après, j’ai été capable d’imprimer mon rythme, la voiture était excellente et même les pneus ont fonctionné, c’était la clé aujourd’hui. »
La clé, aussi, d’une polémique. Dans la matinée, le média britannique Autosport rapportait des tests de pneus Pirelli effectués dans le plus grand secret par Mercedes. « Ce n’étaient pas des essais privés, c’est Pirelli qui nous a demandé si on pouvait faire des essais pour eux, ce qu’on a fait, a affirmé au micro de RMC Sport le directeur exécutif Toto Wolf. Des équipes nous ont demandé des clarifications et nous sommes bien évidemment prêts à les leur donner. » Red Bull ne les a pas attendues puisque le constructeur a déposé une réclamation officielle. Comme elle ne peut pas avoir de conséquences directes sur le Grand Prix monégasque, Rosberg peut savourer son succès. En famille et à la maison !
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