Grosjean : « J’aurais dû être plus clair »

Romain Grosjean - -
Romain Grosjean, quel est votre ressenti sur votre 11e place à l’issue des qualifications ? De la déception ?
Oui. L’adrénaline est retombée, donc on se calme un peu. Quand on regarde en arrière… on s’est mal compris. On souffre énormément à faire marcher les pneus medium sur la voiture. En pneus durs, la voiture est fantastique et le quatrième temps en Q1 le montre bien. Du coup, ça nous piège un peu. On se sit alors qu’en mettant les medium, on gagnera un petit peu et on ira en Q3. Mais sur le tour, on n’arrive pas à faire le même temps qu’avec le pneu dur. On s’est mal compris dans la radio. On m’a annoncé qu’il y avait assez peu de modifications de piste par rapport à ce qu’on attendait. Je leur dis : « Si c’est comme ça, ne soyons pas fous et assurons le coup. » Je voulais qu’on parte tôt pour faire un premier relais et avoir le temps d’en avoir un deuxième. Ça n’a pas été interprété comme ça. Ils ont décidé d’aller en Q3 au milieu de la séance, lorsque ce serait calme en piste. Finalement, on sort.
Vous ne cessez de répéter : « On s’est mal compris ». Qu’est-ce qui vous a empêché de bien vous faire comprendre de vos ingénieurs ?
Kimi (Räikkönen) partait pour deux « runs ». Je l’ai vu partir, je fais mon commentaire avant, je me dis qu’on me lance après lui. Après, je vois le temps passer, je vois le temps passer. Je ne prends pas la radio pour demander à partir et c’est une erreur. Vu les conditions et les soucis qu’on a eu depuis le début de l’année, le manque de confiance et de réussite qu’on a pu avoir, ça me paraissait assez logique… mais j’aurais dû être plus clair.
« On est revenu sur une bonne base »
Pourtant, si on tire le bilan de ces qualifications, vous ne vous en sortez pas trop mal comparé à votre équipier Kimi Räikkönen (8e) ?
C’est sûr que si on compare la situation de Kimi et la mienne, on peut penser que la mienne est plus positive. On a beaucoup travaillé ce week-end, on a résolu les problèmes qu’on avait depuis le début de saison, donc c’est du positif.
Vous disiez avoir fait des progrès avant les qualifications. Que pouvez-vous viser demain ?
On verra. La voiture n’est pas facile à contrôler. On peut dire qu’on est revenu sur une bonne base et quelque chose avec lequel on peut travailler. On verra ce que ça donne. Ça marche plutôt bien sur un tour. Sur la course, on verra. Avec beaucoup d’essence dans la voiture, on sait aussi que le comportement de la Lotus change. Demain (dimanche), il devrait y avoir moins de nuages. Quand la piste est chaude, c’est plutôt à notre avantage. Maintenant, j’ai des problèmes de dégradation mais je pense que c’est pareil pour les autres.
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