Grosjean : « La chaleur ne sera pas une excuse »

Romain Grosjean - -
Romain, avec du recul, que pensez-vous de votre performance lors du GP d’Allemagne ?
C’est sûr que ça faisait plaisir de remonter sur le podium (3e derrière Vettel et Räikkönen, ndlr). On a fait un week-end solide du début à la fin. On a su travailler, progresser, s’améliorer. C’est vrai que pendant la course, on a entrevu la victoire pendant un moment… Maintenant la 3e place, c’était bien. Il faut garder ça comme base, pour continuer à progresser et attaquer le Grand Prix de Hongrie de la même manière.
Est-ce plus facile de faire une pause après un podium ?
C’est sûr qu’on est toujours mieux après un Grand Prix où on a fait un bon résultat qu’après un Grand Prix difficile. Mais deux semaines et demie de pause, c’est presque trop long. Le week-end, on se dit : « Qu’est-ce qu’il se passe ? Il n’y a pas de Grand Prix ? » Mais on revient ici avec l’envie de donner le meilleur de soi-même. On travaille sur les bases du GP d’Allemagne. Pour les vacances, on verra après.
Quel est l’objectif en Hongrie ?
L’envie, c’est de toujours faire de mon mieux et de donner le meilleur de moi-même. Maintenant, on est à la merci de la mécanique, du matériel et de la performance de la voiture. A partir du moment où on fait ce qu’on sait faire et qu’on est content de ce qu’on a fait, c’est le principal.
Vous avez testé les nouveaux pneus Pirelli durant les essais libres. Qu’en avez-vous pensé ?
On verra durant la course. Les pneus, on les découvre vraiment quand on fait de longs relais avec, dans les conditions de course, toutes les voitures au même poids et avec la même quantité d’essence. Il faut attendre pour vraiment se prononcer. Encore une fois, ce sont les mêmes pneus pour tout le monde : à nous de faire un meilleur travail que les autres.
De fortes chaleurs sont annoncées pour ce week-end… Cela peut-il avoir une influence ?
La donne peut être redistribuée, notamment sur les pneumatiques, même si notre voiture aime les fortes chaleurs. Ce week-end, on n’aura pas d’excuse de ce côté-là. Les équipes qui ont conçu la voiture ont pris en compte les pneus dès le départ, contrairement à Red Bull par exemple, qui s’est davantage concentré sur l’aérodynamisme. Leur voiture est donc ultra-performante mais demande trop d’efforts aux pneus.
Dans les paddocks aussi on discute transferts. Les choses vont-elles bouger pour vous ?
On a une volonté commune : celle de réussir ensemble dans le futur. Je sais, et l’équipe le sait aussi, que si les performances sont correctes voire très correctes, il n’y a pas de raison qu’on change. On a toujours un objectif commun, c’est de devenir un jour champion du monde ensemble. On va travailler dans ce sens-là, sans mettre la charrue avant les bœufs et tout en faisant ce qu’on aime faire.
Votre boss Eric Boullier dit de vous que vous avez beaucoup progressé, dans la voiture et en dehors. Le ressentez-vous également ?
C’est vrai que mon approche est différente. La F1, c’est un monde compliqué. Une saison d’apprentissage, ce n’est finalement pas grand-chose. J’en suis à ma deuxième saison. Je ne suis plus débutant mais je ne suis pas non plus un pilote extrêmement expérimenté. J’essaie toujours de m’améliorer, d’apprendre, de tirer des enseignements. J’ai progressé par rapport à l’an dernier mais je ne compte pas m’arrêter là. J’essaie de continuer à travailler sur moi, sur mes retours techniques, sur mon pilotage et sur les réglages de la voiture.
Räikkönen serait plutôt sur le départ. Pourriez-vous devenir pilote Lotus n°1 ?
On a tous envie d’être pilote n°1. Chez nous, il n’y a pas vraiment d’ordre entre Kimi et moi au départ. C’est vrai qu’être leader d’une équipe, on aime plutôt ça.
Les vacances qui arrivent vont-elles faire du bien ?
On n’y pense pas vraiment car ça va nous manquer, finalement. Les vacances, ça va un moment mais on aime rouler ! On a la chance de faire un métier qui est aussi notre passion. Plus on passe de temps dans la voiture, mieux c’est même si j’avoue qu’une semaine off de temps en temps, ça fait du bien.
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