Grosjean : « La saison a été épuisante »

Romain Grosjean - -
Romain, c’est le dernier Grand Prix de la saison ce week-end. Ressentez-vous une excitation particulière ?
C’est sûr que c’est une ambiance un peu spéciale. Il y a le titre qui va se jouer, il y a la retraite de Schumacher, c’est le 20e Grand Prix de la saison… On est tous un peu fatigués. A la fois heureux que ça se finisse d’un côté, et de l’autre, on se dit que ça a presque été trop vite.
Que retenez-vous de cette saison à titre personnel ?
J’ai appris énormément cette année. Il y a eu beaucoup de Grands Prix, beaucoup de voyages. J’ai acquis beaucoup d’expérience, ne serait-ce que sur la gestion des temps morts et des récupérations. En début d’année, on se dit que ça ira, et puis une fois la saison finie, je vois qu’il y a pas mal de choses que j’aurais faites différemment. On apprend beaucoup sur le tas. Dans la voiture aussi, évidemment, que ce soit la connaissance des circuits, le fonctionnement de la F1 sur la saison complète, la gestion des médias, la gestion de l’énergie, du stress, des week-ends ou des réglages de la voiture.
Vous êtes-vous senti seul par moment ?
Il y a des moments où ça a été très dur. Après le Japon notamment (il avait été à l’origine d’un accrochage avec Mark Webber, qui le lui avait vivement reproché, ndlr). J’ai eu la chance de toujours avoir le soutien de mes proches et de mon équipe. On m’a bien fait entendre qu’il fallait trouver des solutions et ça m’a aidé à comprendre ce qu’il fallait que je change et sur quoi il fallait que je travaille.
Vous sentez-vous différent par rapport au début de saison ?
Aujourd’hui, je suis plus naturel, plus serein et je me sens mieux dans les paddocks.
Vous évoquiez la récupération. Pouvez-nous raconter comment cela se passe entre deux Grands Prix ?
On a le choix de faire ce dont on a envie, ce qui est bien et pas simple en même temps. Par exemple, je suis arrivé mardi à Sao Paulo. C’est une ville dans laquelle il n’y a pas forcément grand-chose à faire. Une prochaine fois, je ferai peut-être une escale ailleurs pour éviter de trop cogiter, de tourner en rond dans ma chambre… D’ailleurs, entre les Etats-Unis et le Brésil, on pensait tous que c’était à côté. Il y avait quand même dix heures de vol et quatre heures de décalage. Les premières nuits, ce n’est pas forcément simple.
Accusez-vous le coup en cette fin de saison ?
La saison a été épuisante. Entre les demandes physiques de la voiture, les demandes techniques des ingénieurs, les demandes des médias... Le mois de décembre va permettre de décompresser un peu !
Comment voyez-vous cette fin de saison ?
Je me concentre sur mon week-end. Il y a une course à faire, des points à aller chercher, et pourquoi pas une place de plus en championnat, on ne sait jamais. On va faire ce qu’on a à faire de notre côté. On aura le temps des faire les bilans dimanche soir.