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Intouchable Vettel

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Jamais inquiété sur le circuit de Sepang en Malaisie, l’Allemand, parti en pole-position, a une nouvelle fois écrasé la concurrence pour signer une deuxième victoire de rang. Le pilote Red Bull devance le Britannique Jenson Button (McLaren) et l’Allemand Nick Heidfeld, pour un deuxième podium consécutif de l’écurie Lotus-Renault.

Vettel, seul au monde
Quinze jours après son triomphe à Melbourne, l’Allemand signe donc une deuxième victoire de rang. Un 12e succès personnel au crédit du pilote Red Bull qui lui permet de compter déjà 24 points d’avance au championnat du monde sur le Britannique Jenson Button, deuxième ce dimanche. Autant dire qu’il est quasiment assuré d’être encore en tête dans une semaine après le Grand Prix de Chine. Bluffant. « Il a presque fait le break », observe le consultant Patrick Tambay. Après la course, l’Allemand, lui, se voulait délibérément tempéré : « Il faut garder la tête froide », assurait-il. Sebastian Vettel peut avoir le triomphe modeste : sa première place n’a jamais été menacée. Parti en pole position sous la chaleur de Kuala Lumpur, il a contrôlé la course en vrai patron. « Son titre de champion du monde l’a libéré », observe Eric Boullier, patron de l’écurie Lotus-Renault. L’intéressé, lui, refuse de s’approprier la victoire : « On peut être fier de nous », se réjouit-il en pensant à son écurie, Red Bull. La raison du succès ?

Lotus-Renault GP, la confirmation
C’est la sensation de ce début de saison. Après la 3e place du Russe Vitaly Petrov en Australie, l’écurie Lotus-Renault enregistre en Malaisie un deuxième podium consécutif avec la troisième place de Nick Heidfeld. Parti en 6e position, le pilote allemand (33 ans) a réalisé un départ tonitruant, parvenant à se hisser en deuxième position juste derrière Vettel. « Après j’ai donné le meilleur de moi-même mais il (Button, ndlr) était plus rapide que moi », raconte Heidfeld. Si son équipier Petrov est contraint à l’abandon au 54e tour, l’Allemand, opportuniste, profite lui des incidents de course, notamment de l’accrochage entre Alonso et Hamilton, pour terminer à la 3e place : « On a été un peu chanceux », reconnaît Eric Boullier, le patron de Lotus qui refuse néanmoins de s’enflammer : « Viser un nouveau podium en Chine me paraît un peu ambitieux, tempère-t-il. L’important est de marquer un maximum de points à chaque course. »

Ferrari, toujours hors du coup
Felipe Massa, 5e et Fernando Alonso, 6e de ce Grand Prix de Malaisie : Ferrari n’a toujours pas décroché le moindre podium cette saison. L’issue de la course aurait pourtant pu être plus favorable au pilote espagnol s’il ne s’était pas accroché avec Lewis Hamilton (McLaren) après une belle bagarre. Obligé de rentrer aux stands pour changer son aileron au 48e tour, le double champion du monde en ressortira en 7e position. Finalement sixième, Alonso, pénalisé de 20 secondes pour cet incident, refuse de tirer la sonnette d’alarme : « Ce n’est pas secret, on doit améliorer la voiture, souffle-t-il. Mais le championnat est encore long et je suis confiant. Nous sommes Ferrari. On doit gagner des courses cette année. » Rendez-vous à Shanghai dans une semaine.