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L’atout cœur du clan Pic

Charles Pic

Charles Pic - -

Le jeune Français a pu s’appuyer sur une famille entièrement dédiée aux sports mécaniques pour franchir les différentes étapes qui l’ont mené à décrocher un baquet de F1 chez Marussia Virgin en 2012. Découverte.

Chez les Pic, on a toujours fait dans les « sports auto ». Le père, Jean-Christophe, a couru à un petit niveau, et la famille du côté de la mère, Delphine, a aidé Olivier Panis, dernier français vainqueur d’un Grand Prix de F1 devenu aujourd’hui agent du jeune Charles. Son parrain n’est autre qu’Eric Bernard, ancien pilote de F1 lui aussi, soutenu par le grand-père maternel... « Ça a été des gens passionné de sports auto et ils nous ont aidé Eric et moi, raconte Panis. Ce que je fais aujourd’hui pour Charles, c’est un peu un retour d’ascenseur. » Et les liens des Pic avec l’auto ne semblent pas prêts d’en rester là puisque son frère, Arthur, arrive en Formule Renault 3.5 en 2012, suivant les traces de Jean-Eric Vergne (pilote réserve chez Red Bull). Pour Delphine, la maman, avoir ses deux rejetons dans les sports mécaniques, est une affaire d’habitude. « On se fait à la vitesse et au bruit, et puis c’est une grande joie de voir ses fils réussir leur passion. »

Les liens des Drômois avec le sport automobile ont donc beaucoup compté dans l’arrivée du jeune Charles chez Marussia Virgin la saison prochaine. Comme pour beaucoup de nouveaux pilotes, Pic apporte aussi un budget à l’écurie (entre 5 et 7 M€). Un apport de Lagardère qui s’occupe du management du pilote mais aussi, et là encore, de sa famille. Sa mère dirige une importante société de transport routier et peut actionner ses nombreuses relations. L’un des sponsors de Charles est d’ailleurs le pétrolier Total, qui est client de l’entreprise familiale.

Panis : « Aider Charles à naviguer dans les eaux troubles (de la F1) »

L’entourage du pilote avait le choix entre Marussia Virgin et Team Lotus. Ils ont choisi les Russes car le talent du pilote semblait plus important pour eux. Team Lotus a surtout vu en Pic un moyen de lever des fonds. « Pour trouver une place en F1, ce qui a compté, c’est dans l’ordre les résultats en GP2, les contacts d’Olivier (Panis), et le soutien de Lagardère », déclare Pic. « Je connaissais Charles depuis qu’il était petit, raconte Panis. Il y a une complicité humaine entre nous. J’espère pouvoir lui apprendre à naviguer en eaux troubles pour qu’il puisse se concentrer sur sa conduite. » Histoire d’évoluer définitivement en F1 comme un poisson dans l’eau.