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L’avocat de Briatore accuse Max Mosley

Le tribunal de grande instance de Paris examinera ce mardi l’action engagée par Flavio Briatore, ancien directeur de l’écurie Renault contre la Fédération internationale de l’automobile, pour annuler sa suspension à vie. Son avocat, Philippe Ouakrat accuse Max Mosley, l’ancien président de la FIA, de partialité. Jugement attendu sous trois semaines.

Pourquoi Flavio Briatore a-t-il choisi la justice civile pour tenter d’annuler sa suspension à vie ?
La question est de savoir si la Fédération internationale était en capacité de rendre cette décision. La décision est une absurdité légale. En réalité, elle institue une mort civile de Flavio Briatore. La FIA a rendu une décision qui opposait monsieur. Piquet et Renault. Dans ce cadre là, elle voulait prononcer une décision qui consistait à exclure à M. Briatore de toute course automobile.

Vous accusez notamment la Fédération internationale de l’automobile (FIA)…
La période d'avant l’été a été émaillée de différents très graves entre la FOTA (l’association représentant les écurires, ndlr) et la FIA. Ce conflit a dégénéré en conflit de personnes. Il est difficile d’accepter que la personne qui a un différent avec M. Briatore soit celui qui rend la décision. Le président de la Fédération (Max Mosley), est cité dans les témoignages. Il devrait plutôt comparaître à la barre des témoins. Il est aussi l’organisateur de l’investigation et le juge. Ça commence à faire beaucoup pour quelqu’un dont on peut soupçonner la partialité. 

Selon vous, Flavio Briatore est-il un bouc-émissaire ?
Son équipe n’a pas été condamnée. Lui est interdit à vie de toute activité dans le sport automobile. Il est difficile de ne pas penser que cette décision visait avant tout à sanctionner Flavio Briatore. Nous avons des éléments objectifs qui tendent à démontrer un risque de partialité. Et nous voyons qu’il y a une intention dès le départ d’éliminer Flavio Briatore. 

Qu’attend maintenant votre client ?
Je crois qu’il attend déjà l’annulation de la sanction par la FIA. Il veut démontrer que son procès a été une farce. Il attend d’avoir sa liberté de faire de la course automobile s’il en a envie. On a un homme qui est très calme, mais très décidé à ne pas se laisser dicter son avenir par la Fédération.

Julien Richard (RMC Sport)