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L’État ne cautionnera pas le Grand Prix de France

Valérie Fourneyron

Valérie Fourneyron - -

A l’issue d’une réunion avec le président de la FFSA Nicolas Deschaux, Valérie Fourneyron a confirmé que l’État ne cautionnerait pas les projets du Castellet et de Nevers-Magny-Cours. Un coup de froid attendu.

Le Grand Prix de France sera-t-il une des 20 étapes de la saison de Formule 1 2013, cinq ans après son interruption en 2008 ? Rien n’est moins sûr alors que la ministre des Sports Valérie Fourneyron a confirmé ce mardi au président de la Fédération française de sports automobiles, Nicolas Deschaux, la non-participation de l’État dans les deux projets présentés du Castellet et de Nevers-Magny-Cours. Si l’annonce n’est pas une surprise, les différents représentants de l’État ayant toujours affirmé leur refus de poser un seul centime sur ce dossier, il s’agit tout de même d’une déception pour Deschaux : « J’ai eu confirmation de la part de Madame la Ministre qu’aucune implication financière de l’État ne saurait avoir lieu dans ce dossier. Je ne peux que regretter cette décision, compte tenu notamment du soutien apporté par l’Etat sur d’autres évènements sportifs », déplore le président de la FFSA dans un communiqué.

Du côté du ministère des Sports, les raisons de ce non-soutien sont claires. Les projets du Castellet et de Nevers-Magny-Cours prévoyaient tous deux une participation de l’État, qu’elle soit directe pour le circuit bourguignon (environ 2M€ annuels selon nos informations), ou d’une caution pour couvrir les éventuelles pertes en ce qui concerne le circuit varois. Une condition inenvisageable pour Valérie Fourneyron en temps de crise.

Encore une chance pour le Castellet

Et maintenant ? Dans le communiqué de la FFSA, Nicolas Deschaux affirme : « J’interpellerai dans les jours à venir les porteurs des deux projets, afin d’envisager avec ces derniers les conditions de poursuite de leurs candidatures. » Le circuit du Castellet semble avoir un peu plus de chances de voir son projet aboutir que celui de la Nièvre. Pour lui, ce refus ministériel attendu s’apparente presque à une bonne nouvelle. Les responsables du circuit varois attendaient la confirmation, mais craignaient un soutien apporté au concurrent Magny-Cours, voire une interdiction d’organiser un Grand Prix sur le sol français.

Les dirigeants de Paul Ricard travaillent sur un plan B depuis plus d’un mois, un plan qui prévoit l’organisation de la course sans aucun appui gouvernemental. Selon nos informations, ils ont même rendez-vous dans les prochains jours à Londres, au siège de Formula One Management (la société de Bernie Ecclestone) pour évoquer cette nouvelle donne. Le patron de la F1 pourrait aider à dénicher un promoteur privé pour parvenir à organiser la course. Un dénouement heureux que les Varois espèrent, eux qui sont toujours candidats pour un Grand Prix de France au Castellet dès 2013.

Anthony Tallieu avec Antoine Arlot