RMC Sport

La Chine les fait saliver

-

- - -

Le Grand Prix de Chine est autant un rendez-vous sportif que commercial. Ce week-end, les représentants des constructeurs engagés en F1 feront le déplacement à Shanghai, où un salon de l’automobile se tiendra dans la foulée. Avec l’espoir de séduire un marché monopolisé par les marques locales.

Il ne sera pas question que de sport ce week-end à Shanghai, où se déroule dimanche le Grand Prix de Chine de F1. Lobbying et négociations sont également au programme la troisième manche du championnat du monde. Depuis 2009, la Chine est le premier producteur automobile au monde. De quoi aiguiser l’appétit des constructeurs étrangers. Mais les occasions de s’implanter dans un marché à forte identité nationale sont rares. Ce Grand Prix à Shanghai - le onzième de l’histoire – en est une belle.
Et les grandes marques engagées dans le paddock comptent bien en profiter. Pendant que Sebatian Vettel visera le triplé, les discussions s’annoncent enflammées au bord de la piste. « C’est un moment stratégique, reconnaît Jean-François Caubet, le directeur général de Renault Sport F1, fournisseur de moteur. On met en place beaucoup d’opérations de communications afin de faire connaître nos produits. Renault a une notoriété assez faible en Chine. La Formule 1 permet de développer notre image dans le pays. C’est un fabuleux support de communication. »

Un support que Renault, mais aussi Ferrari ou Mercedes, comptent utiliser au maximum pour gagner des parts de marché dans « l’empire du milieu ». A quelques jours du salon de l’automobile de Shanghai (du 21 ou 28 avril), l’enjeu est de taille. Pour faire la différence, la marque au losange (qui a vendu seulement 1000 voitures en Chine cette année) mise sur Ho-pin Tung, son pilote d’essai chinois, amené à multiplier les opérations marketing « C’est une chance de l’avoir », glisse Caubet.

Ferrari a la cote

Dans le clan Mercedes, la pression est également palpable. La firme allemande a convié de nombreux clients dans la mégapole asiatique. Lors du salon de Shanghai, elle présentera sa nouvelle Classe A Concept, dont la sortie est prévue en 2012. A la faveur d’une stratégie agressive, Ferrari compte beaucoup sur ses pilotes pour accroître son influence au pays de Mao. Cette année, la marque au cheval cabré y a écoulé 300 véhicules neufs (sur 7000 produits dans le monde). Une performance de haute volée que le constructeur italien espère améliorer dans les prochaines années. A condition de réussir ce week-end de Grand Prix. Sur le piste et surtout en dehors…

Alexandre Jaquin avec Antoine Arlot, à Shanghai