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La course au poids touche les pilotes

On cherche des gabarits de jockeys pour dompter les 800 chevaux des bolides. Cet hiver avec l’arrivée du système de récupération d’énergie qui pèse 30 kilos on a demandé aux pilotes de fondre.

Le Français Sébastien Bourdais (Toro Rosso) ne comprend pas cette course au poids demandé aux pilotes : « Ça me fait rigoler les pilotes qui ont perdu du poids parce que ça veut dire qu’ils en avaient à perdre… Si on est à 8 ou 9% de masse grasse, je ne vois pas quel poids on peut perdre. C’est bizarre cette histoire de kilos perdus. » Résultat, des dérives dangereuses. Nick Heidfeld (BMW) est passé sous la barre des 60 kgs. Son coéquipier Robert Kubica ressemble plus à un anorexique qu’à un athlète. Le Polonais ne mange plus que de la salade et des pâtes. Fernando Alonso (Renault) a fait un malaise après la course de Barhein. Même si des circonstances particulières sont à l'origine de cet incident, a résistance physique n’est plus la même après avoir perdu plusieurs litres en transpiration. « A Barhein, j’ai eu un problème très particulier de déshydratation, parce que j’ai perdu 5 kilos et demi pendant la course. Ce n’est pas normal du tout. Il y a eu un problème avec les radiateurs de la voiture, il y avait de l’air chaud qui rentrait dans le cockpit. C’est un concours de circonstances malheureux qui m’a mis dans ces conditions à la fin de la course. Je ne crois pas que cela entraîne une différence par rapport à l’an dernier même si les pilotes ont perdu du poids. » Autre danger, les facultés de concentration très altérées. Ce qui doit amener de la performance sur le papier, pénalise finalement les pilotes.

La rédaction - Guillaume Navarro