La F1 à l’heure du low-cost

Le retour de l'écurie Lotus, quinze ans après son retrait en F1, ravit les passionnés - -
En 2010, la F1 va découvrir les écuries low-cost. A dix jours de la reprise de la saison à Bahreïn, quatre nouvelles équipes sont officiellement engagées dans le fleuron des compétitions automobiles. Hispania Racing, Lotus, Virgin Racing et USF1 ont un point commun : un budget réduit au minimum. Avec en corollaire de sérieux problèmes financiers.
C’est le cas d’USF1. A tel point qu’après avoir essuyé un refus de la part de Campos et de Stefan GP de fusionner leur écurie, les responsables de la modeste équipe américaine ont demandé le report de leur engagement en 2011. Alors que les monoplaces n’ont pas encore effectué le moindre tour de piste, leur seul pilote officiel, l’Argentin Jose Maria Lopez, a déjà rompu son contrat.
En cas de défection probable d’USF1, l’écurie serbe Stefan GP s’active très sérieusement en coulisse pour obtenir une licence de la FIA et prendre la place laissée vacante. Jacques Villeneuve, l’ancien champion du monde 1997, pourrait même reprendre du service. Les finances d’Hispania Racing ne sont pas plus reluisantes. L’écurie espagnole a abandonné son nom initial Campos. La présence de Bruno Senna, neveu d’Ayrton Senna, la légende brésilienne du sport automobile, pourrait attirer d’autres investisseurs et soulager son patron José Ramon Carabante. A noter que l’arrivée du deuxième pilote n’a toujours pas été officialisée.
La F1 a besoin de nouvelles équipes
Evidemment, ces problèmes financiers rejaillissent sur d’autres plans comme la sécurité. Avec leur fiabilité réduite et la perspective de voir des chicanes mobiles en piste, ces monoplaces alimentent toutes les polémiques dans le paddock. On les accuse même de fausser le championnat. Dans un communiqué, Ferrari a pointé du doigt la politique sportive de Max Mosley, ex président de la FIA. « La situation actuelle n'est que l'héritage de la guerre sainte menée par un Max Mosley dont le but était de permettre à de plus petites écuries d'entrer en F1. Voilà le résultat : deux écuries vont se présenter aux abois au départ du championnat, une troisième est poussée dans l'arène par une main invisible. »
Comment donner tort à la Scuderia ? A Jerez, lors d’une session d’entraînement, l’aileron avant de la Virgin Racing s’est brutalement détaché de la voiture. Les limites de la conception 100% virtuelle de cette auto ont été atteintes ce jour-là. « C’est un peu triste de voir Ferrari prononcer ces mots, se défend néanmoins Richard Branson, le médiatique patron de Virgin. La F1 a besoin des nouvelles équipes ! »
Seul rayon de soleil, le retour sur les circuits de Lotus qui réjouit les passionnés historiques de F1. Après quinze ans d’absence, l’écurie malaise dirigée par Tony Fernandes offre davantage de garanties que ses comparses. Avec le média CNN comme bailleur de fond et l’expérimenté italien Jarno Trulli au volant, Lotus rêve de faire briller de nouveau ce nom glorieux en Grand Prix.