La terre des premier(e)s

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Surnommé le Tourniquet Hongrois en raison de son rythme de virages s’enchaînant sans la moindre chance de repos pour le pilote, le tracé rappelle de bons souvenirs à nombre de pilotes. « C’est sûr », sourit Fernando Alonso, quand on lui rappelle que c’est là qu’il s’imposait pour la toute première fois de sa carrière, avec Renault, en 2003. « La victoire a été particulièrement symbolique ce jour-là », se remémore-t-il, « parce que j’avais pris un tour à Michael Schumacher ». Un passage de témoin resté en mémoire, clôturant une ère de domination Ferrari pour en ouvrir une nouvelle, franco-anglaise, celle-ci.
Alonso n’est pas le seul à avoir débloqué le compteur sur le tortueux tracé Hongrois : « Oui, ça fait plaisir de revenir sur ce tracé, sur lequel j’ai remporté ma première victoire en 2006 », commente le leader du championnat, Jenson Button. Dans des conditions particulièrement difficiles en raison de la pluie abondante ce jour-là, qui tranchaient radicalement avec les températures généralement caniculaires qui sévissent généralement, le Britannique avait offert une démonstration de pilotage remarquable avec sa BAR Honda. « Ce n’était clairement pas la meilleure voiture du plateau que j’avais en main, mais les courbes lentes convenaient bien à mon style de pilotage et j’ai toujours été à l’aise ici. J’aimerais maintenant remettre le couvert. On serait contents de prouver que nos résultats des deux dernières courses sont surtout dus à des circonstances défavorables à notre équipe, et que nous sommes toujours en forme. »
Mais le tracé physique est la chasse gardée de McLaren depuis quelques années. L’écurie de Woking s’est imposée à trois reprises sur les quatre dernières éditions. « Ne m’en parlez pas », grimace Massa. « Je n’ai vraiment pas eu de chance ici l’an dernier. Mon rival pour le titre, Lewis Hamilton, était sous contrôle car il avait souffert d’une crevaison lente et je tenais la course en main. Mais à quelques boucles de l’arrivée, alors que je n’avais qu’à passer le drapeau à damiers, mon moteur m’a lâché. J’aurais dû prendre 10 points, mais bon, c’est le passé. » C’est ainsi Heikki Kovailanen qui s’imposait…pour la première fois. « Ce sera difficile de réitérer cette année, je n’y pense pas », avoue le Finlandais. « Mais on a beaucoup progressé au Nürbürgring et l’équipe corrige le tir. Je suis confiant sur le fait que nous pouvons réaliser quelque chose de sympa ici. »