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Le business de Schumi n’a pas pris une ride

Michael Schumacher

Michael Schumacher - -

Son comeback chez Mercedes ne restera pas dans les annales de la F1. Mais malgré cette seconde carrière en demi-teinte, Michael Schumacher reste à 44 ans très courtisé par les annonceurs.

La seconde retraite de Michael Schumacher a toutes les chances d’être définitive, comme il y a autant de chances de revoir Lance Armstrong disputer un jour le Tour de France. Mais malgré le départ annoncé du Kaiser fin 2012, l’homme aux plus de 300 Grands Prix n’a pas trop de souci à se faire pour ses vieux jours. Quand le patron de Schumacher, Ross Brawn, affirme que son quadra est « le pilote du siècle », il faut savoir lire entre les lignes. Schumi est sans égal dans le palmarès de la F1. O.K. Mais en vingt ans de carrière, il aura aussi été une aubaine pour les annonceurs. Et ce n’est pas son retour mi-figue mi-raisin chez Mercedes qui aura nuit à ses revenus extra-sportifs.

En 2011, soit un an après un retour qui aura montré ses limites sur le plan sportif, Schumacher a gagné 8 M€ (+ des bonus en fonction du nombre de points inscrits) grâce à son contrat pilote plaqué or chez Mercedes, et 18 M€ en contrats de sponsoring. Ambassadeur de sept marques (DVAG, Jet Set, Navyboot, Audemars Piquet, Shuberth, Rosbacher et Erlinyou), il s’est engagé le mois dernier et jusqu’en 2015 avec une huitième spécialisée dans les GPS, pour la modique somme de 2,5 M€ par an. La présentation de ce sponsor a eu lieu à Monza… alors que son avenir était déjà très incertain.

Pirelli le veut

Bon d’accord, cette somme est très inférieure à ce qu’il pouvait toucher à la grande époque Ferrari, au milieu des années 2000 : 70 M€ par an, dont près de 50 M€ en revenus de marques, reléguant Tiger Woods et Michael Jordan au rang de joueurs de Ligue 2. Ces dernières années, les résultats du pilote allemand n’étant plus au rendez-vous (sa dernière victoire remonte au GP de Chine en 2006), les courbes se sont inversées. Mais son nom fait toujours vendre. Schumi continue de toucher plusieurs centaines de milliers d’euros de revenus sur les produits dérivés à son nom.

Preuve que le Baron Rouge a toujours de beaux restes, Pirelli Motorsport est prêt à le récupérer comme pilote d’essais. Un bon coup de pub pour le manufacturier italien, issu d’un pays où Schumi compte le plus de fans. La légende roule toujours.

Louis Chenaille (avec A.A. à Suzuka)