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Le club des cinq

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Cette saison, un quart du plateau est allemand. Cinq pilotes prendront ainsi le départ de leur course à domicile, ce week-end, à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne, sur le circuit du Nürburgring.

SEBASTIAN VETTEL
RedBull Racing (39 pts, 3ème au championnat ; 2 victoires en 2009)

Auteur d’un début de saison tonitruant, Sebastian Vettel poursuit son ascension vers les sommets. Annoncé par les observateurs comme l’ultime rempart à Jenson Button dans la course au titre pilotes, le jeune Allemand, (détenteur des records de précocité pour une participation à un GP, premier point inscrit, première pole et victoire) a les moyens de gagner chez lui, et faire vibrer le public Allemand qui le surnomme déjà Baby Schumi. Sans complexes, Vettel est dans une spirale positive et RedBull est l’équipe en forme du moment. Il doit continuer à s’affirmer et prouver que sa jeunesse et sa fougue sont des atouts pour la victoire, plutôt que des travers qui coûtent de gros points, comme à Melbourne et Monaco. Dernier vainqueur en date (il a remporté le GP de Silverstone), Vettel devra surveiller de près son coéquipier Webber qui n’a pas encore dit son dernier mot.

NICO ROSBERG
Williams Toyota (15.5 pts, 7ème au championnat)

Rosberg détient la double nationalité Allemande et Finlandaise. Fidèle à Williams depuis ses débuts en F1, Nico a maintenant atteint une maturité qui lui permet d’envisager le futur avec optimisme. Toujours en attente de sa première victoire, et tributaire de la forme de son équipe, à qui il fait confiance, Rosberg, en plus d’être le champion 2009 des essais libres (il a achevé plus de séances d’essais en tête que quiconque) peut se satisfaire du rythme de développement de sa machine qui tient tête à celui des écuries de manufacturiers mieux nantis. Résultat : une série en cours de 4 arrivées consécutives dans les points, et une volonté de démontrer ses capacités pour se mettre en valeur auprès de possibles futurs employeurs, comme McLaren Mercedes, qui ne cache pas son intérêt pour le fils de Keke.

NICK HEIDFELD
BMW Sauber (6 pts, 12ème au championnat)

Quick Nick, 156 GP à son actif, n’a jamais eu la vie facile. Ayant eu de jeunes coéquipiers qui se sont révélés à ses côtés tout au long de sa carrière (Raïkkönen, Massa, Kubica), Heidfeld, le poids mouche du plateau, souffre cette saison avec sa BMW. Loin, très loin du niveau de l’an passé qui lui permettait de penser aux points, voire au podium, à chaque course. Si son bilan comptable après 8 courses est supérieur à celui de son coéquipier Kubica (6 points contre 2), Nick arrive à la fin de son contrat avec le team, et se sait menacé. Une situation difficile, alors que Nick comptait sur cette saison pour décrocher sa première victoire après douze podiums, mais jamais sur la première marche. Avec un Grand Prix humide, Heidfeld a des chances de bien figurer, lui qui a à de nombreuses occasions démontré son talent sur une piste aux conditions d’adhérence délicates.

TIMO GLOCK
Toyota (13 pts, 8ème au championnat)

Timo Glock n’a rien à envier à son charismatique coéquipier Trulli. D’ailleurs, les performances du jeune Allemand ont amené Toyota à reconsidérer la situation salariale de l’italien, qui était jusqu’à présent mieux doté que Glock. Timo, avec Vettel, est bel et bien le grand espoir du sport automobile Allemand. Discret mais efficace, il a été capable en ce début de saison de soutenir le rythme en qualifications autant qu’en course. Avec cinq arrivées dans les points en huit GP, Timo aborde maintenant la seconde partie de saison avec pour ambition de demeurer un candidat aux points à chaque course. Il doit maintenant séduire le public et gagner en renommée en montant en quelques occasions sur le podium : son matériel le lui permet.

ADRIAN SUTIL
Force India (0 point, 18ème au championnat)

Certes, le bilan comptable demeure vierge pour Sutil, dont le palmarès après 43 courses ne compte qu’un petit point. Mais le natif de Gräfelfing a montré qu’il avait progressé cette saison avec l’expérimenté Giancarlo Fisichella dans la seconde monoplace de l’équipe. Auteur de performances solides mais souvent enterré dans l’anonymat du peloton, Sutil peut malgré tout se battre pour des places que l’on pensait inaccessibles pour lui il y a quelques mois. La perspective de points dans un futur proche n’est plus une utopie.

La rédaction - Guillaume Navarro