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Le Grand Prix de France toujours dans les cartons

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Après l’annonce de la déprogrammation de l’épreuve de Bahreïn pour cause de troubles politiques, certains se sont mis à croire en un retour de la Formule 1 en France. Mais le projet a peu de chances d’aboutir cette saison. Explications.

Absent du calendrier depuis 2008, le Grand Prix de France ne fait désormais plus partie du grand barnum de la F1. Alors quand les autorités bahreïnies, affaiblies par un climat politique explosif, décident d’annuler leur Grand Prix prévu le 13 mars, les chimères d’un retour en France refont surface. Avant d’être rapidement balayées. « L’hypothèse n a pas été clairement envisagée, explique Nicolas Deschaux, président de la Fédération française des sports automobiles. Il faut d’abord attendre la reprogrammation du GP de Bahreïn. C’est après cette réflexion que cette hypothèse de substitution serait étudiée. » 

Toujours est-il que du côté des organisateurs on se tient prêt. Que ce soit du côté de Paul-Ricard, de Magny-Cours ou de Val de France, tous s’accordent à dire qu’il s’agit là d’un sujet hautement politique. « Un sujet très sensible », ajoute même Gérard Neveu, directeur du Circuit Paul-Ricard, qui accueillit la course dans le Var sans discontinuer entre 1985 et 1990. « De notre côté, nous sommes prêts. » A condition de trouver un promoteur prêt à « assembler les pièces du puzzle » et avancer un budget tournant entre 25 et 30M€. Une mission impossible depuis trois ans. Serge Saulnier, patron du circuit de Magny-Cours, abonde. « Le problème réside dans le montage financier. C'est un dossier compliqué et politique. Ça sera problématique, surtout en période électorale. »

De son côté, Charles Biétry veut y croire. « Le projet est toujours vivant, glisse l’ancien patron des sports de Canal +, qui soutient le projet Val de France. Il y aura une Arena de 20 000 places à Sarcelles dans deux ou trois ans, après on reviendra sur ce projet. Pour le moment nous n’avons pas le feu vert. Mais je suis sur qu'Ecclestone (le grand patron de la F1) et les autres ont un œil sur ce projet. Il y a tout pour que ça marche, mais il faut que les politiques se bougent. »

P.Ta.