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Menaces sur Bahreïn

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La situation politique dans le petit état du golfe, lieu du premier Grand Prix de la saison de F1, est explosive. Au point de remettre en cause la tenue des essais prévus du 3 au 6 mars prochain. La course elle-même est remise en cause.

Les manifestations de contestation anti-régime qui enflamment actuellement les pays du Moyen-Orient n’épargnent pas le Bahreïn, lieu du premier Grand Prix de la saison le 13 mars prochain, sur le circuit de Sakhir. L’armée s’est déployée à Manama, la capitale, à l’issue de heurts qui ont coûté la vie à trois manifestants.
Evidemment, ces événements tragiques interpellent au plus haut niveau les responsables de la F1. Du 3 au 6 mars, les écuries ont en effet rendez-vous sur le circuit de Sakhir pour les derniers essais avant le début de la saison. Pourront-elles s’y rendre en toute sécurité ? « La FIA et les organisateurs du GP doivent regarder avec précaution les événements sur place, affirme Eric Boullier, le directeur de Lotus-Renault. On parle de danger et même de mort donc c'est quelque chose de très grave. J'espère que d'ici un mois, tout sera rentré dans l'ordre. On ira si c'est « safe » (sûr en français) et si tout est bien organisé. »

Ecclestone : « Décision pour le Grand Prix la semaine prochaine »

Si tel n’est pas le cas, un plan B n’est pas à exclure. La FOTA, l’association des équipes, ont décidé de se réunir ce vendredi à Barcelone où se déroulent des essais officiels. Elle devrait prendre une décision quant à la tenue des essais de Sakhir. « Je pense qu'il serait indécent de s'y rendre, estime Patrick Tambay, le consultant RMC Sport. On ne peut pas envisager dans la situation actuelle de mélanger sport et politique. Il faut respecter la situation. Sportivement et économiquement, c'est moins important. On ne peut pas mélanger un GP de Formule 1 avec une situation explosive comme c'est le cas actuellement, je pense que la raison l'entendra. »
Les essais de GP2 Asie, prévus hier, ont d’ailleurs été annulés car les services médicaux du circuit ont été appelés dans les hôpitaux. Reste la tenue du Grand Prix lui-même le 13 mars. A ce sujet, Bernie Ecclestone, le patron de la F1, reste prudent mais a fixé une échéance précise. « Nous devons surveiller ce qu’il se passe et prendre une décision rapidement, a-t-il indiqué à AP. J’ai parlé au Prince. Il n’en sait pas plus que vous ou moi, mais il suit attentivement l’évolution de la situation. Nous prendrons une décision la semaine prochaine. »

M.A. et S.O.