
Monaco, la F1 comme nulle part ailleurs

Le Grand Prix de Monaco, la F1 comme nulle part ailleurs - -
Avec Singapour, c’est l’un des deux circuits urbains de la saison. Mais Monaco reste, après 71 éditions, un Grand Prix à part. Historique et furieux. Le tunnel, la Rascasse, la Piscine… Ici, le rail remplace l’herbe, une main ne passe pas entre la monoplace et la barrière de sécurité… Bosses et virages, manque de visibilité, obligent les ingénieurs à redoubler d’effort pour développer le grip mécanique. Le temps d’un GP, l’aéro est rangé au stand.
Les moteurs vrombissent, et les mouettes se posent sur les decks des palaces flottants. Nico Rosberg, qui aimerait bien cette fois convertir la pole de sa Mercedes en podium, se souvient quand il était gamin. « Le chemin du tunnel où je vais à 300 km/h, c’est le chemin que je prenais avec ma mère pour aller à l’école… » Le week-end, le jeune allemand qui faisait la grasse matinée se faisait réveiller par le bruit des moteurs. La course sur Télé Monte Carlo, la McLaren rouge et blanche de Senna…
Les jeunes (et un peu moins jeunes) français savent qu’ils sont à Monaco et nulle part ailleurs. Jules Bianchi est venu avec sa famille, Charles Pic se souvient d’avoir vu Olivier Panis devenir en 1996 le dernier Tricolore en date à s’être imposé en Principauté. Le pilote Caterham, vainqueur deux fois en World Series et en GP2, sait qu’il faut faire « avec les fans français qui viennent de partout ». Avec un GP qui commence dès jeudi (vendredi est « férié »), les organismes sont malmenés. « C’est une des semaines les plus épuisantes », reconnait Romain Grosjean. Même Sébastien Ogier, pilote WRC, se souvient de son passage comme commissaire de course au milieu des années 2000. « Ici, c’est fantastique. »
Grosjean : « Attention à la carte postale… »
Mais parler de Monaco sans évoquer le strass et les paillettes, c’est oublier la moitié. La foule, les fans, les séances de dédicaces interminables peuvent écarter le pilote de l’essentiel. La vie en mode VIP qui bat au cœur de la cité princière, aussi. Joyau de la saison de F1, prisé comme nul autre par Bernie Ecclestone, et animé il y a quelques années encore par l’extravagant Flavio Briatore, le Grand Prix de Monaco ne s’arrête pas aux stands.
« Mais attention à la carte postale… », prévient Grosjean. « Il y a la remise des prix dimanche soir, au Sporting, avec la famille princière, raconte Alain Prost, c’est la part de tradition qui n’appartient qu’à ce Grand Prix. Tout ça fait de Monaco le week-end le plus délicat à gérer de l’année, mais quand on aime Monaco, la difficulté… » On en redemande.
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