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Pic : « Devancer au plus vite Timo Glock »

Charles Pic (Marussia)

Charles Pic (Marussia) - -

A quatre jours de la troisième manche du championnat à Shanghai, le rookie français de Marussia tire le premier bilan de ses deux premières courses en F1 vécues en Australie et en Malaisie.

Charles, comment jugez-vous vos débuts (15e en Australie, 20e en Malaisie) ?

Ça c’est plutôt bien passé même si ça n’a pas été simple puisque nous n’avions pas pu faire de tests hivernaux. On est arrivé en Australie avec une voiture que l’on découvrait. Mais sur les deux premières courses, je me suis rapproché de Timo (Glock, son coéquipier, ndlr). J’ai beaucoup appris mais il faut continuer. Je dois maintenant être capable de le devancer le plus vite possible. Au niveau de l’équipe, il faut qu’on essaye de s’améliorer pour se rapprocher de Caterham (ex-Lotus, ndlr).

Avez-vous eu du mal à endosse vos nouveaux habits de pilote de F1 ?

Le plus difficile est de bien faire les choses, d’aller chercher les derniers petits détails qui vont me permettre d’être au niveau de mon coéquipier. Il faut encore que je m’améliore sur ce point. Timo m’apporte beaucoup grâce à son expérience et ça me permet de progresser plus vite. Nous nous entendons très bien même s’il y a bien sûr de la concurrence entre nous, mais elle reste saine.

Qu’est-ce qui est le plus difficile à appréhender en Formule 1 ?

Par rapport à la GP2, il y a beaucoup de liberté dans les réglages sur la monoplace. Il faut trouver des petites subtilités qui peuvent apporter beaucoup. C’est un travail que l’on fait à deux, avec mon ingénieur. Il faut que je lui donne mon ressenti et la direction dans laquelle je veux aller. Pour bien faire, il faut d’abord que j’apprenne comment ça marche. Il faut un peu de temps pour maitriser cela.

La voiture a-t-elle évolué pour ce Grand Prix de Chine ?

Nous avons des petites nouveautés pour le Grand Prix de Chine et pour Bahreïn mais ce ne sont pas des évolutions majeures. Les principales nouveautés arriveront pour la première course européenne à Barcelone (le 13 mai). D’ici là, nos performances ne devraient pas beaucoup bouger.

Avant les courses, vous semblez toujours extrêmement concentré, dans votre bulle…

Ca a toujours été ma façon de faire. Je ne m’en rends pas compte, c’est quelque chose que je fais depuis tout petit. Ce n’est pas du tout du stress car je suis toujours très calme. J’aime juste rester dans ma bulle pour me concentrer sur ce que j’ai à faire.

Le Grand Prix de France pourrait revenir en 2013. On vous imagine satisfait…

Pendant plusieurs années nous n’avons eu ni pilotes français ni Grand Prix de France. Cette année, nous sommes trois pilotes tricolores, c’est une première étape importante. Maintenant, si nous parvenons à avoir un Grand Prix de France, ce sera super. Un aboutissement.

Propos recueillis par Antoine Arlot, à Shanghai