Rosberg en haut de l’affiche

Nico Rosberg - -
Rosberg, l’invité surprise
Après le succès de Fernando Alonso en Chine la semaine passée, ainsi que le mauvais calcul de Sebastian Vettel à Shanghai, on pensait voir l’Espagnol et l’Allemand se disputer la pole. Mais c’est finalement Nico Rosberg qui s’est montré, à la surprise générale. Frustré en Malaisie par des consignes d’équipe à l’avantage de son coéquipier Lewis Hamilton et par ses abandons à Melbourne et Shanghai, l’Allemand a décroché, en 1’32’’330, la deuxième pole de sa carrière, devant Vettel et Alonso. « Je suis content. C’est un peu le début de ma saison, confie le pilote Mercedes. C’est le premier week-end où tout s’est bien passé. C’est fantastique. L’objectif ? Arriver minimum sur le podium. » La première pole de Rosberg, à Shanghai en 2012, avait rimé le lendemain avec un premier succès en F1. Mercedes, qui devra sûrement miser sur l’Allemand pour ramener quelque chose de Bahreïn, rêverait volontiers d’un bis repetita.
Vettel et Alonso ne se quittent plus
D’accord, ils ne partiront pas exactement l’un à côté de l’autre. Plutôt l’un derrière l’autre. Il n’empêche, Sebastian Vettel, triple champion du monde en titre et actuel leader de l’exercice 2013 (52 points) et Fernando Alonso (Ferrari), qui pointe à 9 unités de l’Allemand, ne se lâchent plus. L’Espagnol, sûr de sa force, a dominé la troisième séance d’essais libres, ainsi que la Q1, ne laissant à « Baby Schumi » que la Q2 pour se montrer sur le circuit de Sakhir. Qui aura l’avantage dimanche ? Le natif d’Oviedo a priori. Car sur la deuxième ligne, à défaut de Vettel, c’est son coéquipier brésilien Felipe Massa qui l’accompagnera. « Pour nous, c’est encore un super week-end qui a commencé hier (vendredi) et on aura les opportunités de terminer sur le podium demain (dimanche). C’est l’objectif », savoure Alonso. Vettel, vainqueur l’an passé à Sakhir, rappelle l’importance des pneumatiques : « Tout se jouera autour des pneus, avec une forte dégradation encore une fois, confie-t-il. On verra ce qu’il se passera mais c’est toujours bien de prendre le départ devant. »
Räikkönen, Hamilton, Button, des leaders dans le dur
Du côté de Lotus, Mercedes et McLaren, on risque fort de grincer des dents d’ici à dimanche. Car leurs leaders respectifs ont tous failli. Dauphin de Vettel au classement du championnat du monde et grand prétendant à la victoire finale, Kimi Räikkönen, d’ordinaire si à l’aise avec sa Lotus, n’a pas brillé lors des qualifications (8e en Q1, 4e en Q2, 9e en Q3). Il ne doit sa huitième place qu’aux pénalités de Mark Webber (trois places en moins pour son accrochage avec Vergne en Chine) et Hamilton (cinq places en moins pour un changement de boites de vitesse). Le Britannique, justement, aura apprécié la pole de Rosberg, qui compense largement sa faillite du jour. McLaren aurait aimé en dire autant. Mais la douzième place de Pérez, éliminé en Q2, ne masque pas la dixième place de Jenson Button, qui ne s’est pas élancé en Q3 et aura donc le choix de ses pneumatiques dimanche.
Grosjean énervé, Pic enfin devant Bianchi
A l’issue de la Q2, Romain Grosjean ne s’est pas attardé dans son stand. Sans un mot, le Français, passablement irrité, a filé sans demander son reste. Le pilote Lotus a payé au prix fort une mauvaise stratégie en Q2. « On s’est mal compris dans la radio. Et finalement, on sort », raconte l’intéressé. Sa onzième place, lui qui se disait en progrès, confirme ses difficultés à maitriser totalement sa monoplace. Mais, cette fois, Grosjean pourra se consoler. Son équipier et leader chez Lotus, Kimi Räikkönen, n’a guère fait mieux que lui (9e). « Quand on compare la situation de Kimi et la mienne, on peut penser que la mienne est plus positive » conclut le Français. En revanche, déception pour Jean-Eric Vergne, 16e, soit trois places derrière Daniel Ricciardo (13e), l’autre pilote Toro Rosso. Enfin, petite première en fin de grille. Battu régulièrement par Jules Bianchi en qualifications, Charles Pic a cette fois dominé, au volant de sa Caterham, la Marussia de son compatriote. Preuve que les améliorations apportées à Bahreïn portent déjà leurs fruits.
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