Schumacher : « La saison est encore longue »

10e du championat après trois course, l'Allemand n'a pas encore trouvé ses marques chez Mercedes. - -
Michael, après trois courses cette saison, trouvez-vous beaucoup de changements par rapport à ce que vous avez connu avant votre retraite ?
Oui, ça a pris un peu de temps pour prendre mes marques, notamment en raison du faible nombre d’essais hivernaux. Mais aujourd’hui, je me sens à l’aise. Red Bull et Ferrari ont creusé un écart devant, et on peut dire que McLaren nous précède aussi un peu, comme ils l’ont démontré en Australie.
Seriez-vous plus frustré si vous occupiez cette quatrième place en étant plus jeune ?
Tout dépend de l’âge dont vous parlez. Si j’avais eu ces résultats lors de ma première année, j’aurais été ravi. Si c’était arrivé après mon premier titre, certainement que j’aurais été un peu moins content.
Comment jugez-vous les développements de la voiture ?
A chaque course, on progresse et je suis globalement satisfait du rythme de développement. Mais comme tout le monde dans l’équipe, j’attends encore plus de la voiture à Barcelone (le 9 mai prochain, ndlr).
Etes-vous touché par les critiques qui ont suivi vos résultats en demi-teintes ?
J’ai assez d’expérience pour y voir un processus naturel. L’annonce de mon retour a suscité beaucoup d’émotions cet hiver. Les gens étaient très positifs. Quand on se trouve en haut de la vague, arrive forcément un moment où on commence à retomber. Que vous soyez directement responsable ou pas. Bien sûr, moi aussi j’aurais aimé avoir de meilleurs résultats, mais la compétition est très relevée. Je sais ce que je fais et où on va. Je n’ai pas de raisons d’être déçu. Que cela plaise ou pas.
Fernando Alonso a déclaré que vous étiez toujours en course pour le titre. Le rejoignez-vous sur ce point ?
Oui, tous les pilotes compétitifs peuvent avoir des résultats en dedans comme Alonso (13e de la course, 19e sur la grille, ndlr) ou moi-même (abandon sur problème mécanique, ndlr) en Malaisie. La réponse résidera dans notre capacité à améliorer la voiture. La saison est encore longue.
Vous avez gagné à Shangai l’année de votre arrêt de carrière en 2006. Que vous inspire ce circuit ?
C’est un tracé assez particulier. Il faut une voiture équilibrée parce que certains virages sont très exigeants. Si la voiture n’est pas bien les virages n°1 ou 13 peuvent vous mettre vraiment en colère, mais si la voiture est OK, on peut prendre un grand plaisir.