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Vergne : « Pas facile à vivre »

Jean-Eric Vergne

Jean-Eric Vergne - -

A 22 ans, le Français découvre la Formule 1 cette saison. Et les résultats ne sont pas au rendez-vous. Une situation que le pilote Toro Rosso espère corriger ce week-end lors du Grand-Prix de Grande-Bretagne.

Jean-Eric, quel bilan tirez-vous après vos 8 premiers Grand-Prix en Formule 1 ?

Dans l’ensemble, c’est plutôt positif. Les résultats ne le montrent pas trop. Mais j’ai énormément appris. Malheureusement, on n’est pas exactement où on aimerait être avec la voiture. On manque de performance. On traverse une partie de saison un peu difficile. On travaille tous beaucoup. Mais pour l’instant, ça ne paye pas trop.

Comment est l’ambiance au sein de l’équipe ?

Ce n’est pas facile à vivre. Il y a beaucoup de tensions. Tout le monde est sous pression. On attend que la voiture soit plus performante. Mais le jour où on aura traversé ce désert, on sera plus forts. J’ai de bonnes personnes qui m’entourent. Ils sont tous là pour m’aider. J’ai confiance en eux, en moi. Je pense que ça va marcher.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à appréhender en F1 ?

Le principal problème pour l’instant, ce sont les qualifications. C’est la partie où on roule le moins. C’est un peu compliqué de s’améliorer. Ce n’est pas quelque chose qui vient d’un claquement de doigt. Je pensais qu’en Grand Prix, la différence avec Ricciardo n’allait pas trop se voir. Au final, elle se voit quand même. Mais je pense m’améliorer à chaque course. J’essaie de progresser. La voiture aussi. Peut-être qu’on arrivera au bout du chemin ensemble en même temps. A ce moment-là, on aura de meilleurs résultats.

Certaines personnes dans l’entourage dans l’entourage de Toro Rosso ont émis quelques critiques à votre sujet…

Les critiques sont justes. Je n’en ai pas entendues tant que ça. Je n’écoute que les critiques des personnes qui sont proches de moi. C’est quelque chose qui me permet d’avancer dans la bonne direction. On me conseille souvent d’être patient. Je suis persuadé qu’en continuant à travailler, les résultats viendront. Quand on arrive avec une bonne voiture, tout est plus simple. Quand on a une voiture un peu moyenne, qu’on a l’impression de faire un bon tour et qu’on se retrouve 17e, ça fout un coup au moral. Mais c’est sûrement un mal pour un bien.

Votre écurie vous a-t-elle fixé un ultimatum ?

On ne m’a pas fixé d’objectif précis. Tout le monde a besoin d’un temps d’adaptation. Ils me disent que Vettel a connu une première saison catastrophique chez eux. Et après, ça s’est mis à bien marcher. Ça dépend de chaque pilote. Comme dirait mon directeur technique : on ne mange pas une vache en une bouchée !

Propos recueillis par Antoine Arlot