Vergne : « Un peu comme une victoire »

Auteur d’une remarquable sixième place au Grand Prix du Canada, le pilote français de l’écurie Toro Rosso, Jean-Eric Vergne, savoure son bonheur mais tient à garder les pieds sur terre.

Jean-Eric Vergne, on vous imagine comblé par cette sixième place…

C’est un excellent résultat, d’autant qu’on n’a bénéficié d’aucun abandon devant nous. C’était le cas lorsqu’on remportait des points. C’est vraiment un résultat exceptionnel pour nous. Cela montre qu’on s’améliore, que je m’améliore aussi. C’est vraiment positif pour le futur de la saison.

Septième sur la grille de départ, sixième à l’arrivée. C’est un sans-faute…

C’est un très bon week-end, oui. J’ai réalisé un excellent départ, meilleur que celui d’Alonso et Webber devant moi. Je me suis fait un peu enfermer sur la gauche. Du coup, j’ai dû renoncer à doubler. La clé était de dépasser Bottas assez rapidement dans la course. Ensuite, j’ai fait le trou. J’ai continué à pousser à 100% pendant la course.

Une sixième place au volant d’une Toro Rosso quand on connait toute la concurrence, c’est presque un exploit, non ?

C’est un peu comme une victoire pour nous. C’est le meilleur résultat de l’équipe depuis la victoire de Vettel (à Monza en septembre 2008, ndlr). Ça veut dire quelque chose. Ça veut surtout dire qu’on est là, qu’on s’améliore et qu’on arrive (sourire).

« La route est encore longue »

Est-ce un résultat qui vous donne encore plus d’énergie pour la suite ?

On ne va pas s’enflammer pour une sixième place, la saison est encore longue. On va remettre les compteurs à zéro à Silverstone dans trois semaines. Mais c’est effectivement un moment clé de la saison. On marque les points et les esprits aussi. Il ne faut rien lâcher.

Vous avez aussi marqué les esprits chez Red Bull, notamment en vue d’un éventuel remplacement…

C’est très important. Mais on ne parle pas encore de remplacer qui que ce soit. J’ai encore beaucoup de courses à faire avec Toro Rosso. La route est encore longue.

On vous a vu plaisanter au début de la course avec Helmut Mako, le patron de Red Bull. Sentez-vous la confiance de Red Bull ?

Elle se crée avec les résultats et elle est en train de s’installer petit à petit. C’est une bonne chose.

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Propos recueillis par Antoine Arlot à Montréal