Vettel, le réveil

Privé de pole depuis deux courses, l’Allemand a été le plus rapide ce samedi en Hongrie. Il s’élancera dimanche de la première place sur la grille pour la huitième fois de la saison, en 11 GP, devant les deux McLaren-Mercedes de Lewis Hamilton et Jenson Button. Fernando Alonso et Mark Webber ont déçu.

Vettel remet le contact…
Deux Grands Prix (Silverstone et Nürburgring), sans la moindre pole, c’était presque une traversée du désert pour l’hyper-dominateur Sebastian Vettel. Le leader du championnat du monde y a mis fin en arrachant le meilleur des temps ce samedi pour la huitième fois en 11 GP. « Il a fallu attendre le dernier tour pour le voir prendre la première place, souligne Patrick Tambay, l’ancien pilote Ferrari. Il était un peu fâché après le GP Prix d’Allemagne. Mais il aura à ses trousses les deux McLaren de Lewis Hamilton (2e) et Jenson Button (3e), qui semblent être en grande forme. » Mark Webber, 6e, a lui été ralenti par des problèmes de Kers.

… grâce à la nuit blanche de Red Bull
Si Sebastian Vettel a retrouvé les honneurs de la pole, le champion du monde en titre le doit à l’abnégation de son écurie. Battus par McLaren lors des deux premières séances d’essais libres à Budapest, les hommes de Christian Horner ont inversé la tendance. «Les mécanos ont fait un travail énorme dans la nuit pour changer complètement le set-up de la voiture », explique Cyril Dumont, l’ingénieur moteur. L’Allemand avait d’ailleurs bien conscience de l’effort réalisé par son équipe. « Les gars ont bossé très dur et n’ont pas beaucoup dormi. Ce résultat, c’était la meilleure façon de les remercier. »

Alonso perd le sourire
C’était l’homme en forme, avec trois podiums consécutifs (une victoire, deux 2es places). Mais Fernando Alonso, 5e en qualifs, a perdu le sourire au Hungaroring. « Si les quatre premiers sur la grille de départ pouvaient sortir au premier virage, ce serait une bonne idée ! » lâche l’Espagnol. Pour la première fois depuis le mois d’août 2010, il partira même derrière son coéquipier Felipe Massa. Gravement accidenté à Budapest en 2009, le Brésilien n’était pourtant pas pleinement satisfait ce samedi. « Je vais partir du côté sale de la piste, c’est un peu embêtant » regrette le Pauliste, qui aura quand même la possibilité de réussir son meilleur résultat de la saison (5e).

Rosberg promet du spectacle !
La Hongrie, c’est traditionnellement le Grand Prix le moins passionnant de la saison. « En Allemagne, le spectacle avait été formidable. Là, ça va être 70 tours de qualifs » prévient Patrick Tambay. Sur la piste, certains assurent pourtant que le café ne sera pas indispensable pour les spectateurs et téléspectateurs. « Je peux vous garantir qu’il va y avoir du spectacle, jure l’Allemand Nico Rosberg. Avec la dégradation des pneus et le DRS sur la ligne droite, il va y avoir beaucoup d’action. » Le pilote Mercedes, 7e sur la grille, a une promesse à tenir.