Vettel sous la menace d’Alonso

Derrière les sourires, un duel acharné attend les deux hommes - -
Vettel a fait le plein de confiance
Le plus jeune champion du monde de l’histoire aborde la nouvelle saison de F1 après un hiver passé auprès des siens, un peu de ski en février, une communication média réduite à zéro, et beaucoup de kilomètres au volant de sa RB7. L’Allemand, avec une rhétorique millimétrée, débarque en pleine confiance. « Personne ne peut contredire que nous serons à nouveau l'un des meilleurs candidats pour le titre », déclarait récemment le pilote Red Bull. Sa voiture ? « La RB 7 est une évolution de la RB 6 donc je me sens à peu près aussi bien que la saison dernière. Pourquoi nous n'aurions pas les mêmes niveaux de performance que la saison dernière ? »
Sûr de sa monture, le champion du monde roulera avec ses hommes de confiance, notamment le très courtisé Adrian Newey. L’issue heureuse de la saison dernière, alors que Vettel et son partenaire Mark Webber étaient au coude à coude jusqu’à la fin, a conforté l’Allemand comme premier pilote du constructeur autrichien. La hiérarchie entre les deux hommes paraît dorénavant tranchée. Vettel pourra se concentrer sur le mano a mano terrible qui l’attend avec Fernando Alonso. « J’ai pleinement conscience que je serai attaqué dès le début. » Ferrari ? « À la fin de la journée un pilote veut avoir la voiture la plus rapide, pas forcément la plus célèbre… » Tout est dit par celui qui prépare le coup d’envoi en lisant le roman d'Erich Maria Remarque « A l'Ouest, rien de nouveau ».
Alonso n’a pas le choix
Ferrari est l’écurie qui a le plus roulé cet hiver lors des essais privés. Un signe, si besoin, de l’extrême détermination de la Scuderia après le fiasco d’Abou-Dhabi, qui avait vu l’équipe se tromper lourdement dans les consignes données à Alonso. Plus titré depuis 2007 et Kimi Räikkönen, la légende rouge a eu du mal à avaler la pilule, alors que son pilote compatit 15 points d’avance avant la dernière manche.
Luca di Montezemolo, le patron de l’écurie italienne, n’a pas manqué de le rappeler à ses troupes, cet hiver. Au sein du team, l’Espagnol a pris encore plus l’ascendant sur ses ingénieurs comme sur son coéquipier Felipe Massa. « Nous arrivons à 100% en Australie, je suis dans le meilleur baquet possible », déclare le double champion du monde. A 29 ans, l’Asturien, qui devait fêter ses dix ans de course le 4 mars à Bahreïn, avant que le Grand Prix ne soit ajourné en raison des troubles intérieurs, aborde la nouvelle saison remonté comme un coucou.
« Je veux que le titre mondial m'appartienne à la fin de l'année, mais aussi en 2012, en 2013 et toutes les années subséquentes. Il n'existe aucun autre objectif. C'est comme une règle non écrite pour Ferrari et moi-même. » « Je pense qu’Alonso sera encore plus redoutable qu’il ne l’était la saison dernière », pronostique Patrick Tambay, ancien pilote Ferrari.