Webber, le 6e homme

Albert II de Monaco et Mark Webber - -
Webber, le prince de Monaco
Mark Webber aime le « bling-bling » monégasque. Depuis le début de sa carrière, c’est dans les rues de la Principauté que l’Australien a construit son statut de pilote redoutable. Un premier podium décroché en 2005 sur l’asphalte de la Côte d’Azur avait déjà donné le ton. Vainqueur en 2010, Webber a récidivé ce dimanche au terme d’une course dont il a maitrisé le scénario de bout en bout. Les deux poings serrés, le visage marqué par l'effort, le pilote Red Bull savoure la joie d'un succès qui lui échappait depuis le Brésil en 2011. « C’est une course géniale, lâche-t-il. Le départ a été parfait et la stratégie vraiment bonne. C’était très difficile de maintenir un écart important. C’est une journée exceptionnelle pour l’équipe. Je suis très heureux d’avoir renoué avec la victoire ici. » Grâce au 8e succès de sa carrière, Webber est le 6e vainqueur d’une saison dont l’incertitude est totale. Très régulier depuis le début de saison, il faut désormais compter sur l’Australien pour le titre de champion du monde.
Alonso surveille ses arrières
La bonne opération est une nouvelle fois à mettre à l’actif de Fernando Alonso (Ferrari). Sur une monoplace qui revient petit à petit aux affaires, le double champion du monde accroche son 3e podium de la saison. Surtout, l’Espagnol conforte son avance en tête du championnat du monde avec 76 points, dans une lutte qui se resserre à chaque Grand Prix. « Aujourd’hui, Je contrôlais Sebastian (Vettel) et Lewis (Hamilton) par rapport au championnat du monde, confie-t-il. Mais à la prochaine course, ce sera Mark (Webber) que je vais devoir surveiller. C’est une saison très intéressante où il va falloir développer la machine, la faire progresser et surveiller mes concurrents qui sortent du lot. Au classement, Alonso ne possède que 3 petits points d’avance sur Vettel et Webber (73). Lewis Hamilton (McLaren) est toujours dans le coup à dix unités du pilote de la Scuderia.
Le coup de poker de Vergne
En 1996, Olivier Panis avait déjà fait le coup de la remontée exceptionnelle pour s’imposer sur le Rocher. Inutile de dire que quand Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a réussi à remonter 9 places pour se retrouver 9e, l’espoir pouvait être permis. Mais à 7 tours de l’arrivée, son écurie l’a fait rentrer aux stands pour chausser les pneus pluie sous un ciel très menaçant. Une tactique qui ne s’est pas avérée payante. « Je suis un peu déçu parce qu’on avait une stratégie à un arrêt qui a fonctionné, analyse ‘Jev’. J’ai eu un problème au début de la course qui a un peu bloqué ma stratégie en repartant 19e. Mais j’ai montré en course que je pouvais être habile. Je reviendrai plus fort l’an prochain. » Douzième sur la ligne d’arrivée, Vergne peut nourrir quelques regrets.
Grosjean, stop-départ
Il l’avait martelé, il y avait la place pour monter sur le podium. Dans le coup tout au long du week-end, Romain Grosjean (Lotus) n’a pas passé le premier virage après une collision avec Michael Schumacher (Mercedes). « Je crois que je n’ai pas tout fait parfaitement, il faut savoir reconnaitre ses erreurs de temps en temps, souffle le Français. Et puis ensuite, c’est un concours de circonstances. Lewis fait un mauvais départ avec moi. Je n’avais pas vu Michael sur la gauche et à quatre à Monaco, ça ne passe pas. » Après trois courses très positives où le natif de Genève a engrangé 35 points en trois Grands Prix, Grosjean va devoir relancer la machine au Canada dans 15 jours.