Webber veut la peau du boss

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Red Bull sans rival
Comme en Turquie il y a deux semaines, l’écurie autrichienne place ses deux pilotes en première ligne, dans un ordre inversé cette fois. Malgré les séries d’innovations apportées en Espagne par la concurrence, Red Bull dispose toujours d’une confortable marge, en témoigne la seconde d’avance de Webber sur Hamilton, troisième temps samedi. « Sans être arrogant, on était sûr de nous », a ainsi déclaré Webber à l’issue des qualifications. Malgré un KERS (système de récupération d’énergie au freinage) défaillant, Sebastian Vettel s’est montré confiant sur ses chances de victoire « Mark a fait un meilleur boulot que moi, mais demain (dimanche, ndlr) la course sera longue », a prédit le champion du monde.
Webber a les crocs
En 2010, Mark Webber avait signé la pole ici même avant de s’imposer en course. L’histoire se répétera-t-elle ? Auteur d’une superbe séance de qualification, l’Australien a brisé la série de cinq succès consécutifs de Vettel dans cet exercice, provoquant un rictus agacé sur le visage de l’Allemand. « Depuis le début de la saison, il a eu pas mal de soucis techniques et stratégiques, analyse Patrick Tambay, consultant F1 RMC Sport. On a vu dès vendredi matin dans son coup de volant que ce n’était pas le même Mark Webber. » Seul cadre non prolongé par Red Bull en début d’année, Webber (34 ans) s’affirme un peu plus comme le grand rival de Vettel cette saison.
Alonso devant son public
La star du week-end, c’est Alonso. Sur ses terres, le pilote espagnol a signé le quatrième temps des qualifications, échouant seulement à trois millièmes d’Hamilton ! Privé de son nouvel aileron non-homologué par la FIA, Alonso a repris une seconde à la tête de course entre la deuxième et la troisième séance de qualification. « Nous avons encore progressé par rapport à la Turquie, a estimé l’Espagnol. Mais nous serons pleinement satisfaits quand nous pourront nous battre avec les meilleurs. » Alonso, qui a prolongé son bail avec Ferrari jusqu’en 2016 dans la semaine, suscite un énorme engouement. Barcelone affiche en effet complet sur tout le week-end. Une première cette saison depuis le Grand Prix d’ouverture en Australie.
Maldonado, l’invité surprise
Débarqué cette année dans le paddock de la F1, Pastor Maldonado (Williams) a accédé pour la première fois à la troisième séance des qualifications. Le pilote vénézuélien de 26 ans signe le neuvième temps, devant un certain Michael Schumacher. Un temps décrié, Maldonado, champion en GP2 la saison dernière, justifie aujourd’hui pleinement sa place en F1. « Je suis très heureux », a savouré le pilote Williams avant d’avouer un début de week-end difficile : « Les essais libres vendredi ont été très durs pour moi. La voiture n’était pas bonne, et on a dû prendre des risques en utilisant notre nouvel aileron en qualification. » Pour confirmer la belle histoire, il faudra désormais marquer des points...