De Puniet ne renonce pas

Randy de Puniet - -
« Je ne suis pas maître de mon destin ». Le ton est donné. Pilote d’expérience avec 113 Grands Prix disputés en Moto GP, Randy de Puniet souhaite retrouver le plus haut niveau. Cette saison, le Français doit se contenter de la sous-catégorie des CRT, des motos beaucoup moins performantes. A Indianapolis, ce dimanche (20h), il observera encore de loin la bataille pour la victoire. Mais il n’a pas abandonné l’idée de retrouver un guidon plus performant. « J’attends de voir, explique-t-il. Il y a des possibilités minimes mais tant que ce n’est pas mort, il faut continuer à travailler et être performant. Si ça arrive, tant mieux. Sinon, je passerai une année de plus en CRT. »
Et avec son talent, toujours présent et indéniable, Randy de Puniet parvient quand même à tirer son épingle du jeu. L’homme aux deux podiums dans la catégorie reine (2e au Japon en 2007 et 3° en Grande-Bretagne en 2009, ndlr) travaille pour être le meilleur parmi les pilotes CRT. Malgré le déficit de performances par rapport aux Moto GP, le Français se bat. « Je fais mon boulot, clame le natif de Maisons-Laffitte. Je vise d’être le 1er CRT. Je fais mon maximum pour réduire l’écart avec les motos officielles. » Et dans son match personnel, Randy de Puniet réussit parfois à faire mieux que les cadors de Moto GP.
« Ça me parait assez compromis »
« Sur le papier, il y a douze motos officielles, souligne le membre de Peace and Sport, une organisation militant pour la paix grâce au sport. A l’heure actuelle, je suis 11e. Je suis devant deux motos officielles. Si je peux garder cette place, ce serait super. » Bien la preuve qu’il mériterait d’autres moyens et qu’à 31 ans, il a encore de beaux jours devant lui. « Changer de team pour une moto plus performante, oui ça m’intéresserait, reconnait le Français. Mais, si c’est pour rester en CRT, je suis bien chez Aspar. »
Alors que le mercato de la moto a été animé cette semaine par le retour de Valentino Rossi chez Yamaha, « RDP » n’a pas dit son dernier mot. « Il reste encore des places dans des teams satellites donc j’attends de voir comment ça va évoluer, confie-t-il. Mais ça me parait assez compromis. » Dans quelques semaines, il saura s’il aura une chance de revenir sur le devant de la scène. Ou si, en 2013 encore, son nom n’apparaitra qu’en fond de grille…