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Marquez écrit l’histoire… à toute vitesse

Marc Marquez

Marc Marquez - -

Troisième du Grand Prix de Valence remporté par Jorge Lorenzo, Marc Marquez (20 ans) est devenu ce dimanche le plus jeune champion du monde de la MotoGP. Une première saison dans la catégorie reine qui ouvre peut-être un nouveau règne.

Un brin d’anxiété. D’angoisse, même. A cinq tours de la fin du Grand Prix de la communauté valencienne, dernière étape de la saison MotoGP, un léger vent de panique semble animer le stand Repsol Honda. Marc Marquez, alors 3e de la course, a des soucis d’adhérence, visiblement. Quelques instants plus tard et la délivrance précieuse de datas rassurantes suffisent à rendre le sourire aux ingénieurs : Marc Marquez va pouvoir finir la course sur la dernière marche du podium, derrière ses compatriotes espagnols Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa, et s’adjuger, comme cela lui était promis, son premier titre de champion du monde MotoGP. Certainement le premier d’une longue série.

Difficile en effet de ne pas prédire un bel avenir à ce vainqueur précoce, tout simplement à 20 ans et 266 jours le plus jeune champion du monde de l’histoire de la catégorie reine. L’Américain Freddie Spencer et ses 21 ans et 258 jours au moment de son sacre en 1983 ? Aux oubliettes. De même que l’autre pilote US Kenny Roberts, qui n’est plus, 35 ans après, le seul pilote à avoir remporté le titre dès sa première saison en MotoGP. Poing levé, le visage débordant d’émotion à l’issue de la course, Marc Marquez sait qu’il marque encore un peu plus l’histoire de son sport. Lui, qui vient, après le titre acquis en 125 en 2010 et celui en Moto 2 l’année passée, de s’offrir un formidable triplé. Lui, le plus jeune rookie à avoir enchainé quatre victoires consécutives sur une saison.

La maturité d'un vieux briscard

L’effet « jeune », justement, ne semble pas avoir vraiment de prise sur le natif de Cervera. Car il faut de l’expérience et une sacrée bouteille aussi, sans oublier – bien évidemment ! – un talent certain, pour décrocher neuf poles. Soit cinq de plus qu’un certain Jorge Lorenzo, champion du monde sortant. Ce dimanche, Marquez n’avait besoin que d’une place dans les quatre premiers, voire moins (5e, 6e, 7e ou 8e) à condition que Lorenzo ne gagne pas, pour s’assurer son premier sacre. Ce qu’il a fait avec rigueur sur le circuit Ricardo Tormo de Cheste, sans prendre le moindre risque, s’assurant une 3e place en vieux briscard… qu’il n’est pourtant pas encore. Cela valait bien les vivas du public, qui a brandi des drapeaux espagnols avec son numéro, le 93, imprimé dessus. Cela valait bien aussi les applaudissements d’un certain Valentino Rossi, fin connaisseur de la MotoGP. On le répète… Marc Marquez, c’est bien parti pour durer.

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La rédaction