MotoGP (Indonésie): première pole de la saison pour Quartararo, Zarco en première ligne

Il n'avait plus connu la pole depuis douze courses. Fabio Quartararo (Yamaha) a remporté samedi la séance de qualifications du Grand Prix d'Indonésie de MotoGP, ce qui lui permettra de s'élancer en première place sur la grille de départ de la course prévue dimanche matin (8h00). Intouchable, le champion du monde français, déjà le plus rapide de la séance d'essais disputée vendredi, a roulé en 1:31.067 sur le tracé de Mandalika.
En quête de revanche après sa décevante 9e place au Qatar pour le premier GP de la saison 2022, Fabio Quartararo n'avait plus signé de pole depuis le GP de Catalogne de juin 2021. Il s'agit de la 16e pole de sa carrière dans la catégorie reine.
Zarco 3e, Bagnaia et Marquez malmenés
Johann Zarco (Pramac Racing) s'est aussi hissé aussi en première ligne. Le Français s'est classé 3e (+0.311), derrière son coéquipier Jorge Martin. Francesco Bagnaia (Ducati), vice-champion du monde italien, n'a pris que la 6e place (+0.440), après avoir dû passer par la Q1.
Également parmi les 14 pilotes les moins rapides sur l'ensemble des trois premières sessions d'essais, Marc Marquez (Honda) a déçu en se ratant lors de Q1. Tombé dans son dernier tour, quelques minutes après avoir chuté exactement au même endroit, le sextuple champion du monde espagnol s'est classé seulement 5e, ce qui le place 15e sur la grille de départ. Son compatriote Joan Mir a également pris la porte avant la Q2. Le champion 2020 s'élancera de la 18e position.
Circuit controversé
L'Indonésie accueille dimanche pour la première fois depuis 25 ans un Grand Prix de moto sur le nouveau circuit de Mandalika qui a suscité la controverse, de la qualité de son asphalte à son impact écologique et social. Pour cette deuxième course de la saison, après le Grand Prix du Qatar remporté par l'Italien Enea Bastianini, les pilotes s'affrontent sur un circuit de 4,3 km aux 17 virages tracés dans un paysage paradisiaque, sur l'île aux plages de sable blanc bordée de palmiers de Lombok, voisine de Bali.
Le circuit a été étrenné en novembre pour une course de Superbike, puis testé par les coureurs du MotoGP en février, mais la qualité de la surface a alors été critiquée, certains s'inquiétant de la projection dangereuse de débris et graviers. Le champion du monde Fabio Quartararo a décrit le premier virage comme "un désastre complet", obligeant les organisateurs à entreprendre des travaux de resurfaçage en urgence.
L'Indonésie n'avait pas connu d'événement moto majeur depuis un MotoGP près de la capitale en 1996 et 1997. Plusieurs villages ont dû être déplacés de gré ou de force et une quarantaine de familles sont longtemps restées bloquées pendant les travaux au centre du circuit, refusant d'accepter des compensations jugées trop faibles. Des experts de l’ONU avaient appelé l'an dernier le gouvernement indonésien et les entreprises impliquées dans le projet "à respecter les droits humains" après des plaintes pour accaparements de terres et évictions.