Pedrosa le grignoteur

Avec autorité, Dani Pedrosa s’est imposé à Misano à l’occasion d’un Grand Prix de Saint-Marin marqué par la mort du Japonais Shoya Tomizawa en Moto2.

Le championnat du monde Moto GP n’a pas vécu de bouleversement. Mais le monde de la moto a été bouleversé. Pour le deuxième week-end consécutif, la moto a perdu l’un des siens. Après Peter Lenz (13 ans) décédé à Indianapolis, c’est Shoya Tomizawa, l’un des meilleurs pilotes de Moto2 qui est mort des suites de ses blessures. Membre de l’écurie française CIP, il a été percuté au corps et à la tête par les motos de Scott Reading et Alex de Angelis en course ce dimanche. « Avec des choses comme ça, la course n’est rien » dira Valentino Rossi (Yamaha) à l’arrivée d’une course Moto GP remporté par Dani Pedrosa.

Lorenzo la fourmi

Depuis son arrivée en 2006 dans la catégorie reine, Pedrosa (Honda) plafonnait avec une stricte régularité à deux succès par saison. Cette saison, le jockey a pulvérisé son record en remportant déjà quatre victoires dont la dernière ce dimanche à Misano. Sa Honda est devenue la meilleure machine du plateau et en course sa supériorité ne se dément pas. Lors de ce Grand Prix de Saint-Marin, comme à son habitude, il s’est échappé dès l’extinction des feux pour disparaître des radars de ses poursuivants. « La course était très bonne et on a fait un bon week-end. C’est vraiment incroyable mais tout le monde aujourd’hui est triste et sonné. » Malgré cela, L’Espagnol ne sera vraisemblablement pas titré à la fin de l’année. Telle la fourmi, Jorge Lorenzo (Yamaha) s’applique à défendre avec application chacun des points qu’il a d’avance au championnat. Ce dimanche, il a consciencieusement épargné les 20 points de sa deuxième place et possède 63 unités d’avance sur son compatriote au classement. Une panacée à moins d’une erreur de se part. Mais à voir sa méticulosité, on ne parierait pas dessus.

M.M. avec Rodolphe Coiscaud à Misano