Avec Hirvonen, Citroën s’attaque au grand blanc

Rivaux hier, Loeb et Hirvonen vont être alliés à partir de la saison prochaine - -
Citroën s’ouvre sur l’Europe du Nord. L’arrivée de Mikko Hirvonen au sein de la marque aux chevrons, aux côtés de Sébastien Loeb, tout juste auréolé de sa 8e couronne, s’apparente à un gros coup de la part du constructeur français. Le Finlandais, dauphin de l’Alsacien en 2011 avec Ford, garantit à Citroën la mainmise sur les manches du championnat traditionnellement disputées en début de saison, en Suède et en Norvège. Un terrain de jeu verglacé réservé aux pilotes du Grand Nord et où, a contrario le Français n’a jamais vraiment rayonné (1 seul succès en Suède et en Norvège). Loeb, impérial sur l’asphalte, voit ainsi débarquer un pilote roi de l’adhérence sur le manteau neigeux. Tandem gagnant en perspective. « Mikko Hirvonen est un pilote solide, il sort rarement de la route, et il a été le principal contradicteur de Sébastien Loeb, cette saison », explique Olivier Quesnel, patron de Citroën Racing.
La venue du triple vice-champion du monde (2008, 09 et 11) consacre le départ, attendu, de Sébastien Ogier. Le Gapençais devrait faire le chemin inverse pour rejoindre Ford. Un départ qui soulage tout le monde. « On lui souhaite bonne route », glisse Quesnel. La cohabitation des deux « Seb » a causé des sueurs froides à la direction de Citroën Racing. « On n’a pas prouvé que ça avait marché pour le mieux, a glissé du bout des lèvres Loeb (cliquez ici pour lire l'entretien intégral) mercredi dans le Moscato Show, sur RMC. Toute l’équipe n’a pas été derrière moi, je n’avais pas été habitué à ça. »
Un texto de Rossi dans 2 ans ?
Avec Hirvonen, taillé finalement lui aussi pour le titre, les deux saisons à venir s’annoncent-elles comme un long fleuve tranquille ? Chez Ford, Jari-Matti Latvala a dû rapidement rentrer dans le rang, dès que son coéquipier a commencé à prendre le large au championnat. Hirvonen et Loeb, habitués au statut de pilote n°1, vont-ils s’entendre ? « Sébastien Loeb restera notre pilote n°1 car l’objectif est un 9e titre », tranche Quesnel.
« Il y aura de la rivalité, reprend l’Alsacien, mais à un certain moment de la saison il y aura des consignes, et puis on est obligé d’avoir deux bons pilotes pour viser le championnat constructeur. » De quoi faire tenir encore Loeb une saison ou deux, lui qui, nous a-t-il admis, a « hésité à faire du circuit », avant de rempiler pour quelques saisons en WRC. De quoi permettre enfin au Français de dépasser Valentino Rossi et ses 9 titres. « Schumacher (et ses 7 titres, NDLR) a été le premier à m’envoyer un message, c’était très sympa. » En attendant un texto du Docteur ?