
Dakar : Diers, un pilote qui a la frite !

Hervé Diers - -
Des frites « made in Nord-Pas-de-Calais » sur le bivouac du Dakar. Etonnant mais pas nouveau. En 2009 déjà, Hervé Diers s’était attiré des regards amusés en débarquant à Buenos Aires avec son camion-friterie. « On nous avait un peu pris pour des clowns qui allaient faire deux jours », se rappelle ce patron d’une entreprise de construction de baraques à frites basée à Hazebrouck. Malgré la perplexité ambiante, la « Ch’ti Friterie » reverra la capitale argentine deux semaines plus tard, après un périple de plus de 9 000 km, bouclé à la 58e place du général. « Au final, on a gagné le respect des autres pilotes », ajoute fièrement celui qui avait déjà disputé le célèbre rallye-raid à sept reprises avec cette tentative insolite.
Cinq and plus tard, Hervé Diers et son coéquipier Alain Brousse ont remis le couvert en prenant le départ de Rosario (Argentine), dimanche, à bord de ce véhicule divisé en deux parties : d'un côté la mécanique et, de l'autre, une friterie avec son auvent, sa bassine en métal, les pancartes des prix etc. « C’est une vraie friteuse professionnelle mais on a aussi tout le matériel indispensable pour faire la course, explique-t-il. On est quand même sur le rallye le plus dur au monde. »
La friterie « Chez Momo », c'est lui
Au soir de la première étape, son équipe et quelques concurrents attirés par l’odeur ont eu droit à leur tournée (gratuite) de frites. Sauf contretemps, ils pourront à nouveau en profiter lors de la journée de repos, programmée le 11 janvier à Salta (Argentine). « Et le dernier jour Valparaíso (Chili) », espère Hervé Diers, qui assume totalement l’aspect marketing de son défi. Il n’en est d’ailleurs pas à son premier coup de com’. En septembre, il a ainsi confectionné un cornet de frites géant de 6,225 tonnes, record du monde battu. Et c’est encore lui qui a fourni la fameuse friterie « Chez Momo » de Bienvenue chez les Ch'tis !, deuxième plus gros carton de l’histoire du box-office français.
« Etre là nous permet de vanter les mérites et de sauvegarder les friteries du Nord-Pas-de-Calais, prolonge-t-il. C’est sympa d’avoir des véhicules atypiques sur le Dakar et c’est important que les amateurs puissent représenter quelque chose. Notre initiative est d’ailleurs bien perçue par les organisateurs et le public. » Qui espèrent profiter jusqu’au bout des quelque 700kg de frites qu’il prévoit de mettre en barquette au fil des étapes.
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